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Équateur : volcan Tungurahua

Le volcan Tungurahua est un des volcans les plus actifs d’Equateur ! Il a eu une éruption en 2016. C’est un 5000m mais il n’a plus de glacier depuis qu’une éruption l’a explosé.

La première étape est d’aller au refuge. Le gérant de l’hôtel me conseille de faire du stop pour la première partie.

C’est donc ce que je fais et je suis pris assez vite par un truck qui m’épargnera une bonne partie de la première montée.

Il fait beau mais un peu nuageux. Une bonne partie de la montée se fera dans une sorte de forêt où je croiserai un couple équatorien qui me conseille de partir à 3h du matin, une Française qui ne faisait que se plaindre et un dernier couple équatorien fort sympathique, qui me conseille, lui, un guide.

Donc les vues ne sont pas évidentes à voir mais ça monte bien !

Finalement, j’arrive au refuge qui est tenu par deux gars qui construisent une nouvelle toilette. Sinon, il n’y a que moi !

La vue est pas mal ! Mais les nuages ont tendance à cacher mes petits pics. J’en profite pour me faire un petit café avec le café de ma finca et ma cafetière italienne, for sure !

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Le refuge était à 3800m mais je me suis quand même permis d’aller jusqu’à 4000m, en tong, admirer le coucher du soleil ! Il y a aussi les coulées créées par la lave et certains instruments de mesure sismique complètement défoncés.

Allez hop, je redescends jusqu’au refuge, fais ma fristouille avec les deux autres gars du refuge et vais dormir, il ne fait pas chaud !

Départ 3h30, seul au milieu de la nuit avec comme seul éclairage un peu de lune, de lumière de la ville et ma frontale. Jusqu’à 4000m, c’est facile, mais déjà après, ça se corse avec des petits cailloux super glissants qui rendent la montée très verticale difficile.

Je ne crois pas que j’ai trop le mal d’altitude, il y a un petit vent frais, le ciel est clair, j’avance, tout va bien !

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Je continue à monter, cette première partie est dure et les mètres n’avancent pas vite tandis que le jour commence à se lever ! Mais j’arrive à une zone un peu plus facile qui m’amène jusqu’à un gros rocher dont ma carte dit qu’on peut le contourner par la gauche ou par la droite.

Je choisis la gauche et c’est une erreur ! Je me retrouve carrément dans une sorte de sable, où je crée ma propre marque et j’avance, limite à 4 pattes, en utilisant mes mains, avec des cailloux qui dégringolent de tout en haut. J’espère ne pas m’en prendre un, c’est très abrupt, la chute n’est pas une option.

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Je finis finalement par passer cette mauvaise passe (je réaliserai quand il fera clair que le chemin était à droite). Je profite du lever du soleil quelque chose comme 300m avant le sommet mais il est malheureusement difficile de sprinter dans ces conditions !

C’est dur, je commence à être bien exténué, chaque pas compte mais je continue d’avancer.

Enfin les premières fumerolles apparaissent, juste avant d’arriver au cratère. Il reste bien vivant ! La motivation revient mais le sommet n’est pas encore là!

Allez, le sommet n’est pas loin et ça n’a plus de sens d’abandonner maintenant… Un tout petit peu de neige apparaît aussi.

Ça y est, je suis au sommet, les conditions sont parfaites ! Soleil, pas de vent,… Je vois tous mes sommets dont l’Altar que je vois pour la première fois.

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Ça fait quand même déjà un peu plus de 3h que je marche et maintenant il faut redescendre !

Je prends mon temps et j’en profite aussi pour aller voir le cratère. Assez impressionnant quand même de se dire qu’il n’y a pas si longtemps, il crachait de la lave !

J’entame maintenant la descente. Avec la lumière du jour, je vois que le chemin était bien balisé et ne prenait effectivement pas mon trajet. La vue sur toute la vallée n’est pas mal mais la descente n’est pas si facile, ça glisse !

C’est serein que je la fait. Mais en voyant par où je suis passé, je réalise que c’était un tantinet dangereux !

Je comprends aussi que les fumerolles créent, en fait, un nuage au-dessus du volcan, ce qui fait qu’il est souvent dans les nuages pendant la journée .

Sinon j’arrive au refuge, je fais une petite sieste, je mange et je repars avec mon gros sac pour la descente finale.

Elle sera très rude, très longue et j’arriverai épuisé à Baños où je mangerai un chinois avant de prendre un bus de nuit pour Cuenca où j’arriverai à 4h30 du matin.

Là, j’irai dans un hostel où je connaissais des gens et je dormirai quelques heures 🙂

Équateur : Quito

Après Otabalo, direction Quito en espérant y trouver un peu de beau temps !

Quito est une ville encore bien conservée d’Amérique du Sud. Jolie ville coloniale avec plein d’églises d’époque et des maisons colorées.

Le premier jour, je vais la visiter avec deux personnes de mon hostel. On montera aussi jusqu’à la statue qui surplombe la ville par un chemin apparemment peu recommandé par les guides… Mais la vue sur la ville en vaut la peine même si on voit les nuages arriver. Ce sera récurent ici, beau le matin et le soir mais un gros orage au milieu de la journée, dur de s’organiser dans ces conditions :). Ça fait aussi bizarre de dépendre du temps (et de s’en plaindre), jusqu’ici c’était une donnée que je ne prenais clairement plus en compte.

Le deuxième jour, on fera le fameux tour de la ville gratuit, où tu peux donner ce que tu veux en pourboire à la fin, bien touristique mais à chaque fois sympa pour en apprendre un peu sur la culture. On se fera bien entendu doucher au milieu.

J’irai aussi faire de l’escalade en bloc (en salle, vu la pluie) avec deux escaladeurs de l’auberge. Comme prévu, j’ai perdu tout mon niveau mais ça fait du bien quand même de retrouver quelques sensations !

J’irai aussi essayer un des meilleurs cafés de Quito ! Je suis un expert maintenant, faut que j’assume mon niveau 🙂

Comme toujours les grandes villes, sympas mais rien de transcendant… Par contre, souvent une quasi obligation d’y passer.

Colombie : Jardin

Une des régions les plus sympas de la Colombie est la zona cafétéria qui comme son nom l’indique est remplie de fincas de café et de villages typiques. Jardin en est un. J’aurais dû la découvrir avant, j’y aurais passé plus de temps mais la saison des pluies m’a finalement fait fuir (voir plus tard).

Je suis dans un hostel sympa et je m’improviserai guide pour une rando jusqu’à une cascade. On sera 5 de mon hostel à arpenter la montagne.

On arrivera finalement à la cascade qui a creusé une grotte. On se fera assez bien avoir par la finca (super cher) qui le garde mais les ploufs dans l’eau gelée valaient la peine.

On repartira sous une pluie battante et dans la boue mais pour arriver dans les cultures classiques de café et de bananes. Ce sera l’occasion de tester ma nouvelle veste.

On finira avec un peu de soleil et un pont bien scabreux. On aura aussi droit à un chemin méga boueux au travers des arbres de café assez épiques.

La partie touristique de la Colombie se terminera ici et une nouvelle page se tourne pour 3 semaines de woofing dans une ferme de café.

Mais pour y arriver, il faut prendre un long bus depuis Jardin, dans la montagne, sur des chemins non goudronnés, à la colombienne ! Une éternité pour pas beaucoup de km mais de beaux paysages.

Colombie : Medelin

Trajet affreux avec la tourista, une femme qui vomit derrière moi et de la pluie sur moi : résumé de Medelin.

Je ferai quand même un petit tour dans la ville mais rien de transcendant, je ne suis vraiment pas au top. Il y a un chouette métro, je dévalise un super marché qui vend des produits européens,… Je ne vais pas m’éterniser.

Colombie : Bogotá

Comme prélude à Bogota, je prendrai un uber de la gare des bus à mon hostel (il fait nuit). Et je vais me retrouver à devoir guider la pauvre dame qui, apparemment, est nouvelle dans le métier ! On va tourner pas mal et je finirai par devoir faire la parlotte à son mari au téléphone ! Assez épique !

Bogotá commencera alors par son graffiti tour, qui vaut vraiment le coup et permet de découvrir une partie de la ville d’une chouette manière. Je dis une partie parce que la ville est, comme qui dirait, assez énorme !

Je sympathiquerai pendant le tour avec mon voisin de chambre, deux Américaines et deux Allemandes.

Avec mon voisin de chambre suisse, on ira visiter le Musée de la chicha, une boisson d’antan qui s’est fait détrôner par la bière, apparemment. On aura la visite juste pour nous deux, on ne comprendra que la moitié mais on aura droit à une dégustation dans les règles de l’art et c’est vrai que la façon de boire ce truc change vraiment son goût. Je ne sais pas si c’est ça qui me rendra malade mais ça ressemble un peu à la boisson que nous servaient les Indiens et qui m’avait mis KO.

On finira la journée sur les hauteur de Bogotá pour voir le coucher de soleil sur cette ville, d’une taille inhumaine.

Le lendemain, la tourista commence à me guetter et je ferai une journée shopping pour racheter deux trois trucs uniquement disponibles dans les grandes villes !

Je terminerai Bogotá par une petite soirée puis deux musées le lendemain (dont celui de l’or, super connu) parce que je commence à être KO et que les musées ont des toilettes et permettent de se reposer. Parce que, oui, moi et les musées, c’est pas encore ça.

Colombie : Monguí

Prochaine étape non programmée, Monguí ! Une Allemande que j’avais rencontrée à Saint Gil m’en parle et en regardant les photos, ça m’emballe. Je lui propose qu’on y aille à deux, et c’est parti !

En sortant d’un long voyage en bus pour pas tant de kilomètres que ça, on demande à des gens où on peut loger et ils nous disent tout de suite que la meilleure auberge, c’est chez eux gratuitement. C’est une famille trèspieuse et très modeste, dont une fille travaille dans une usine de fabrication de balles de foot, la spécialité de la région.

Ils voudront m’en offrir de toutes les tailles mais je m’en sortirai avec une petite. On passe la soirée avec eux, ils nous offrent le repas et on leur offre une bouteille de vin à prix d’or comme remerciement. Ils essayent aussi toute la soirée de nous trouver un guide, ce qu’on finit par refuser un peu sèchement car on n’en a pas envie.

Le lendemain matin, ils nous avaient dit qu’ils voulaient nous montrer un truc et, petite surprise, on a droit à un pré-trek avant notre trek de deux jours. Ils nous emmènent en haut de la montagne pour avoir la vue sur le village. Sympa mais on a un trek à faire ! On arrive finalement à partir vers midi, direction la vraie montagne et le village voisin.

Les paysages sont beaux sur la montagne ! Mais ça grimpe et l’altitude n’aide pas… C’est pas facile.

Sinon côté climat, ça change un peu aussi ! On a du brouillard avec un peu de pluie, il fait froid,… La première fois depuis fort longtemps ! Mais ça rend un côté assez mystique à la montagne !

On va aussi changer de paysage et arriver dans le paramo. Ce sont des paysages avec des sortes de plantes bizarres, qui font un peu cactus. C’est particulier et vachement joli, surtout dans les nuages.

On va planter la tente juste avant de se faire bien doucher pour une bonne partie de la nuit ! On a aussi un chien qui nous a suivis toute la promenade, je crois qu’il aura eu une nuit assez humide ! Il fait froid cette nuit… Je mets enfin, pour la première fois, des couches que je n’avais encore jamais utilisées ! Comme quoi, je ne les ai pas portées pour rien !

Le lendemain, direction un lac qui apparaîtra au loin. On se perd un peu mais comme on voit toujours où on va, ce n’est pas bien grave, ça rallonge juste un peu le trek, qui est plus facile aujourd’hui parce que ça descend !

On finira par redescendre sur le village d’à côté sous une petite pluie. Super trek, pas trop dur mais juste ce qu’il fallait ! Et sympa de l’avoir fait avec cette Allemande. On se séparera déjà. Je pensais aller vers El Cocuy, une vraie montagne de Colombie, mais c’est trop compliqué, alors je me rabats sur Bogotá.

Colombie : Saint Gil

Saint Gil est considérée comme la capitale des sports « extrêmes » de Colombie. Je me devais donc de m’y arrêter (je suis si extrême !).

On va commencer relax avec un groupe de Gringos sympas de mon hostel, en profitant des fameuses cascades qu’on trouve un peu partout en Colombie. On fera aussi des petits sauts de rochers pour le côté extrême.

Le lendemain, ce sera parapente ! C’est super facile de s’inscrire aux activités par l’hostel et tout le monde le fait, donc ça pousse encore plus les autres à faire pareil.

C’est assez sympa ! On part du haut d’une montagne et on montera encore plus haut grâce aux courants ascendants. Je ne savais pas que c’était aussi fort !

Le lendemain, boum rafting ! On ne se refuse rien ! La rivière est quand même bien impressionnante avec de beaux rapides ! On a le droit d’avoir les gens de l’équipe nationale de rafting de Colombie, qui savent comment gérer leurs bateaux et mettre l’ambiance !

Dernière chose, on se fera une petite soirée entre Francophones à Saint Gil et on ira jouer au Tejo, une sorte de pétanque où il faut essayer de faire péter le cochonnet. On finira par aller danser, avec les Colombiens. Ma première en Colombie, et ce sera plus un mix rock-salsa qui, sûrement, devait paraître un peu bizarre.

Au final, plein de gens rencontrés et plein d’activités, mais clairement en mode gringo 🙂

Colombie : Carthagène

Allez, je m’y remets après une petite pause et je vais passer un peu plus vite sur le début de la Colombie que j’ai plus fait en mode touriste normal.

J’ai pris un bus de Cabo à Carthagène et après pas si longtemps que ça, un gros « Pchiiiit » surgit… On a crevé un pneu !

Le bus s’arrête mais deux minutes après, repart avec un pneu de moins ! Il s’arrêtera quand même au premier garage pour le faire réparer, à coups de gros marteau et de disqueuse, autant dire que ça prendra un certain temps. La légende des trajets en bus en Amérique du Sud ne fait que commencer mais elle se confirmera bien par la suite.

La vieille ville de Carthagène est clairement belle partout et vaut la peine d’y déambuler. Au niveau fête, il y a aussi un bon potentiel, avec une place où tout le monde se rejoint le soir avant de sortir.

Je n’en ai pas profité… J’étais pas dans un super mood, j’avais mon pied blessé qui empirait et je n’étais pas dans un super hostel. Je l’ai donc fait plus en mode solo, ce qui manquait de quelque chose mais ne me déplaisait pas non plus. Cela m’a quand même valu d’être arrêté et fouillé par la police 3 fois. J’ai donc pris la résolution de me refaire une beauté pour paraître moins gangster.

Le résultat n’a pas été celui escompté car je ressemblais maintenant à un skinhead et je me suis encore fait arrêter une fois (j’ai engueulé le flic cette fois-ci et il s’est excusé).

Je me suis donc beaucoup baladé, j’ai quand même fait pote pote avec quelques Colombiens. Je n’ai pas été profiter des plages paradisiaques des îles au large de Carthagène parce qu’apparemment, à part si tu y restes, c’est submergé de touristes qui y vont avec des tours.

J’ai quand même fait un petit tour à la mer, sans savoir que je la quitterais pour un certain temps ! Carthagène en demi teinte donc, mais c’était de ma faute 🙂

Colombie : Cabo de la Vela

J’arrive à Cabo sans trop de peine en enchaînant assez bien mes bus, taxi partagé, jeep,… Cabo de la Vela, c’est un petit village de pêcheurs, composé d’une communauté d’Indiens, dans la pointe Nord de la Colombie. C’est désertique mais sur la mer des Caraïbes.

C’est la période du Carnaval de Barranquilla mais je vais choisir de profiter de ce spot de rêve pour me mettre une fois pour toute à niveau en kitesurf. J’ai aussi besoin d’un peu de vacances 🙂

Quand j’arrive, à cause du Carnaval, il n’y a presque personne et je me fais un peu adopter par le staff, je mange avec eux, j’ai un cours d’espagnol improvisé,…

Sinon je kite un peu la journée, avec des cours au début et je visite les environs le reste du temps. Le spot se remplira au fur et à mesure et l’ambiance est bien sympa ! Je sympathise aussi avec mon prof qui est russe, ancien alcoolique mais qui est toujours content de faire des connaissances dans ce coin isolé.

Les couchers de soleil sont assez incroyables si on évite les spots où les tours organisés décident de passer.

La nuit se passe en hamac / tente sur la plage avec le ciel magnifique. Je resterai là 6 jours, je ferai deux couchers de soleil dans la mer, en train de kiter, les souris visiteront mon garde-manger à plusieurs reprises, mon harnais se détachera deux fois en pleine navigation, je m’ouvrirai le pied sur un coquillage, je visiterai une grotte de contrebandiers, un désert de sel,…

La vie à Cabo ! Tous les matins, les pêcheurs viennent aussi sur la plage vendre leurs poissons frais du jour et leurs homards !

Et oui je ne mens pas, j’ai aussi fait du kite !

J’aurai finalement profité des sports nautiques dans les Caraïbes ! Même si j’arrivais quand même à avoir froid avec cette eau paradisiaque.

Colombie : Première partie

Après Leticia, qui n’était pas vraiment la Colombie pour moi, j’arrive à Santa Marta sur la côte des Caraïbes.

Je passerai ma première nuit dans un de ces hostels pour backpackers, où tout est disponible pour qu’on ne doive pas bouger de l’hostel. A Santa Marta, ce n’est pas mal parce que la ville ne vaut pas trop le détour, apparemment. J’y rencontrerai des Belges sympas mais le changement (full touristes étrangers) est un peu trop brutal et je ne veux pas m’attarder là.

Je vais donc vite me réfugier dans le village de Minca, dans la montagne de Santa Marta. C’est un village coup de cœur pour tout le monde. Le village perché dans la montagne, mon hostel perché dans le village : on a droit à une jolie vue sur les environs, dans une montagne cultivant le café et le cacao, et bien d’autres trucs !

L’ambiance est vraiment bonne, les gens sont sympas et se retrouvent pour le coucher du soleil et pour manger tous ensemble un repas bio avec des aliments de la région. J’y rencontre plein de gens chouettes, différents des simples fêtards que j’avais pu voir avant dans les hostels de gringos.

Je ferai, avec un Brésilien et un Allemand, une grande rando qui fait le tour des montagnes à travers les cultures de café. On la commencera avec un petit déj local et un café, qui a plus l’apparence d’un thé mais qui a énormément de saveurs. C’est le Brésilien, qui était vraiment super sympa et qui connaissait plein de trucs sur la nature, qui m’avait conseillé ce café plutôt qu’un expresso.

On prendra le trek un peu à la légère et on finira dans la nuit, mais, bien entendu, j’ai toujours ma frontale avec moi ! J’aurais pu continuer à voyager avec le Brésilien, parce qu’on avait pas mal la même vision du voyage mais je n’aimais pas trop l’Allemand et donc je n’ai pas essayé (l’avantage d’être seul). Là-bas, j’ai aussi rencontré une chouette Allemande (criblée de piqûres de moustiques, Minca étant un repère d’excellence) et un couple de Français voyageant sans smartphone, pour essayer de voyager à l’ancienne. Ça m’inspirera peut-être mais ils s’étaient quand même retrouvés dans un coin perdu de Colombie, après deux jours de voyage, pour voir une rivière colorée alors que ce n’était pas la saison, donc ils n’ont rien vu.

Le lendemain, je partirai pour le village d’à côté, seul, dans un trek d’une journée à travers la montagne et des fermes isolées.

Ça monte bien au début mais c’est joli et bien isolé ! J’en apprends aussi un peu sur le café et j’aime bien comme les cultures sont mélangées à la montagne.

Je passe la nuit sous tente dans un hostel qui est full. En fait, c’est le bon plan, je paye moins cher et j’ai accès à toute l’infrastructure. Je passerai une sympathique soirée à jouer aux cartes avec des Canadiens australiens.

Le lendemain, départ pour la vraie côte. Je ne prendrai pas la moto que tout le monde prend mais je ferai la sympathique balade pour prendre mon bus. Sur le chemin, je cueille un fruit inconnu et heureusement, un motard qui passait me dira de ne surtout pas le manger, parce qu’il est toxique.

Après un trajet en bus que je négocie malgré moi (ce sont mes débuts en négociation ici), j’arrive à Buritaca, qui, en fait, n’est pas le long de la mer mais le long d’une rivière, et qui est un hostel de gringos, dans un cadre assez beau. Apparemment, il y avait eu une énorme soirée la veille et ils sont donc tous en gueule de bois. L’atmosphère est sympa mais ce n’est pas ce que je recherche dans mon voyage et je ferai donc une petite balade, sans trouver la cascade que je cherchais !

Les singes nous réveilleront tous les matins mais ils sont vraiment mignons et humains !

Après cette petite halte sur la route, direction Cabo de la Vela, pour profiter vraiment de la côte des Caraïbes.

Brésil : Deuxième partie

Je monte dans un bus de nuit direction Manaus. Heureusement que je regarde un peu les gens autour de moi et que je m’arme de mon sac de couchage, les bus ici c’est plus des frigos qu’autre chose. Dans mon sac de couchage, fauteuil de luxe, la nuit fut bonne.

J’arrive le matin, frais, à Manaus, une grande ville, et je vais flâner un peu dans les rues.

C’est une ville avec un port important sur l’Amazone et c’est assez joli de voir tous ces bateaux colorés qui, soit ont plein de hamacs pour transporter des gens, soit transportent des marchandises avec un moteur qu’ils peuvent remonter pour éviter les nombreux troncs d’arbre.

Là-bas, je dors une nuit et je rencontre deux Français qui reviennent de la jungle et je me rends compte que notre tour en Guyane était assez exceptionnel. Je passerai aussi une partie de l’après-midi à parler avec un ancien guide, sur la place de l’opéra, qui m’en apprendra un peu plus sur la situation de la ville et du Brésil.

Le lendemain matin, à 5h, départ vers Leticia, la triple frontière entre le Brésil, la Colombie et le Peru. J’ai opté pour un bateau rapide sur l’Amazone (36h) à la place du bateau lent qui prend 7 jours mais qui représente la vraie façon locale de voyager. Pour moi, après avoir vécu un mois sur un bateau, c’était suffisant.

Il fait assez moche, le bateau est super bruyant et je me retrouve coincé entre une banquette dure et la machine à eau : je n’ai pas été assez rapide à l’embarquement !

Les paysages sont sympas mais sans plus à cause de la pluie probablement. Mais c’est fou comme le bateau arrive à avancer sans casse parce que l’Amazone est vraiment jonchée de troncs d’arbre et de résidus, vachement grands, tout du long.

Je ne fais pas connaissance avec grand monde, c’est vraiment trop bruyant et le portugais n’aide pas. J’arrive quand même à sympathiser avec une Brésilienne, qui habite Baratinga, la ville du Brésil où on arrive, à côté de Leticia.

La nuit tombe, et je vais rester sur le pont : il fait plus chaud (pas d’air co à fond) et il y a plus de place pour se coucher.

On a du café gratuit, la nourriture est vraiment bonne et le bateau est super propre, c’est vraiment un bateau de luxe ! Mais uniquement rempli de locaux, malgré tout.

Et on se prend quand même quelques gros troncs (vraiment gros !) qui nous donnent toujours quelques frayeurs mais, au final, on repart à chaque fois ! On aura aussi droit à quelques stops dans des petites villes perdues d’Amazonie.

Les gens du bateau travaillent dur mais ils sont heureux, l’ambiance brésilienne est quand même bien chaleureuse.

On arrive enfin à Baratinga, la Brésilienne m’amène (avec sa famille) à la frontière colombienne, qu’on peut passer comme on veut et je vais m’écrouler dans un hostel familial sans grand monde. Première nuit en Colombie !

Le lendemain, la première chose que je fais, c’est l’immigration, pour être légal en Colombie. Petite marche jusqu’au Brésil, d’abord, et c’est marrant parce que dès qu’on traverse la frontière, tout change, la musique, la langue, la nourriture,… Quand c’est juste une autre rue !

J’arrive sans soucis à avoir mon cachet de sortie et je flâne une dernière fois au Brésil.

Puis l’immigration colombienne, qui est sur un bateau dans le port (ça ne fait pas très officiel), et je suis légal ! J’irai ensuite flâner dans un parc qui accueille des centaines de perroquets pour la nuit.

Je passerai enfin ma dernière soirée en Brésil / Colombie avec un couple de Français vachement sympas qui tournent un documentaire sur la déforestation. Je prends l’avion le lendemain matin, direction Santa Marta sur la côte Caraïbe de Colombie. Leticia n’est pas une ville qui vaut la peine (très moche), sauf si l’objectif est d’aller plus loin dans la jungle.

Brésil : Première partie

Le Brésil sera pour moi un pays de passage pour arriver en Colombie. J’ai eu ma dose de jungle pour le moment et j’ai un peu envie de voir autre chose (je suis dans le nord du Brésil, dans l’Amazonie).

Première déception à notre arrivée au Brésil, c’est de voir que notre bus arrive le surlendemain ; on se réconforte donc par un bon petit plat local. On découvre une sorte de taboule très dur, qu’on mélange avec le riz et qui donne un effet crunchy.

On est à Uiramuta, une petite ville du Brésil, où on profite de tous les conforts citadins, c’est-à-dire : de l’électricité, une douche, de la nourriture, du wifi et quelques bières. La fête de la ville se déroule le we qui arrive, donc tout est complet et on se retrouve dans un bon taudis n°3, sans fenêtre et avec une machine qui diffuse une fois par jour un produit ultra puissant pour tuer tous les moustiques. Mais on est bien, on peut se reposer un peu !

On manquera malheureusement la vraie fête mais on aura quand même droit à un petit aperçu. On rencontrera aussi un policier-militaire en civil qui va vite comprendre qu’on a traversé illégalement la frontière et qui nous prendra sous son aile, si jamais on a un souci.

On verra aussi de près, pour la première fois, les vautours qu’on apercevait voler au loin. Ça fait un peu ambiance Lucky Lucke.

Il est donc temps maintenant de prendre notre fameux bus de 8-10h. On reste en Amazonie, les routes sont toujours bien scabreuses et le trajet (surtout au début), pas des plus agréables !

On arrive à Boa Vista, la capitale de l’Amazonie, qui s’avère être une ville assez moche, sans grand chose à faire, où on va se faire un airbnb bien agréable pendant 4 jours. On redécouvre ce que c’est d’avoir une douche chaude, un bon lit, une vraie cuisine pour cuisiner, des repas un peu européens,…

On ne fera pas grand chose, à part prendre un peu de temps pour nous et c’est aussi l’occasion de ranger. On ne profitera absolument pas de la ville sauf juste un soir pour une grosse fête. On est accueillis par un gars un peu bizarre mais super sympa et on arrive à se faire comprendre en espagnol. On fêtera l’anniversaire de Pierre avec un bon repas et je lui ferai même une mousse … que je raterai !

Par ailleurs, comme on est rentrés illégalement, on va voir la police de l’immigration pour essayer d’arranger ça. On aura affaire à une gentille dame qui nous dira que si on veut être légaux, on doit retourner à la frontière légale, sinon elle peut nous donner le statut de « clandestin légal » et ce pour 60 jours au Brésil. Elle ajoutera que ce statut ne pose aucun problème ! On optera donc bien sûr pour cette deuxième solution.

Après cette petite halte ressourçante, il est temps pour Pierre et moi de se séparer ! Pierre va continuer vers le Pérou, moi vers la Colombie ! Très chouette voyage ensemble, assez complémentaires, on s’est apporté pas mal de choses l’un à l’autre et on a vécu un début de voyage incroyable ! Une nouvelle page se tourne !

Guyana : Le jour le plus long

Nous voilà donc partis pour notre jour le plus long en Guyane ! Ce jour en plus nous a mis le moral en patate et notre corps était programmé pour un repos mérité.

On va longer la rivière, dans de beaux paysages mais dans une végétation qui reprend un peu et qui agresse bien les jambes (en sang). Je vais avoir tendance à un peu accélérer le rythme et la journée a déjà été longue !

Et là vient un premier moment de faiblesse, il y a un petit muret de deux mètres à passer et Pierre le passe bien consciencieusement et moi un peu trop vite et paf, mon pied reste coincé et c’est parti pour un vol plané que j’arrive heureusement (avec mes réflexes d’antan) à amortir avec mon sac. Plus de peur que de mal mais un bon avertissement sur la fatigue.

On continuera avec Pierre donnant le rythme et arrivés à une rivière qu’on doit traverser, je joue la prudence et n’essaye pas de la passer sur un arbre alors que Pierre se croyant plus en forme essaye et plouf dans l’eau avec son sac !

Là, on a compris, le soleil se couche, il est temps d’aller dormir, on a perdu. Pierre passera une bonne partie de la soirée à rallumer le feu et à faire sécher ses habits (heureusement nos sacs sont bons, presque rien n’était mouillé).

Le lendemain, on est repartis, promis c’est le dernier jour en Guyana. On marche mais toujours avec difficulté.

On croisera un cavalier qui nous indiquera un peu la route et on passera un dernier moment chouette avec des Indiens dans leur maison avec une énorme casserole de Cassava et ils nous offriront des bananes.

On est proches du but mais on rencontre un tas de monde sur la route qui veulent à chaque fois parler et nous, on veut avancer ! La dernière demi-heure, on compte les minutes, on met de la musique, ça n’avance plus.

Puis, au milieu de la rivière apparaît une espèce de radeau tiré par une corde : ceci ressemble bien à un passage clandestin de frontière !

Une petite négociation mais accélérée par le nombre de mouches et on entre au Brésil, en toute illégalité mais on n’a pas le choix !

Accueil chaleureux par les Indiens mais on ne comprend plus rien : c’est les mêmes mais parlant en portugais ! Dernière heure de marche pour arriver à Uiramuta, d’où on pourra prendre un bus le surlendemain pour Boa Vista.

Guyana : Mahdia-Kaieteur-Falls

Mahdia est la dernière ville que l’on va croiser avant un bon petit bout de temps… On compte rejoindre Kaieteur, puis la frontière brésilienne (Orinduik) en passant à travers la jungle, la savane et en s’arrêtant dans les villages amérindiens sur le trajet.

On va donc commencer par s’acheter de la nourriture pour 14 jours. Notre régime se composera de riz agrémenté de sauces locales et de protéines végétariennes, quelques aikis, beaucoup de barres de céréales et des fruits secs. On n’a clairement pas de quoi tenir tout le long mais de quoi ne pas mourir de faim. On mange aussi le maximum de fruits en prévision. On va encore une fois se renseigner à gauche à droite avant de partir vers Pamela Landing, notre première destination.

Ce sera une petite balade de 2h30 à travers la jungle et on entendra le bruit d’un animal sauvage se rapprochant de nous. On ne le verra malheureusement pas mais on prendra la peine de s’armer d’un bout de bois. On est contents de s’enfoncer dans la nature et de commencer une nouvelle partie de notre voyage.

Pamela Landing est un petit village de maximum une dizaine de maisons mais on en trouve une avec une ambiance sympathique. Et assez vite, quelqu’un nous propose un lift sur le champ vers Amatuk puisqu’il doit y emmener des victuailles. On négocie vite fait pour 3000 et nous voilà embarquant dans une barque prenant l’eau, la nuit tombante.

Le voyage change des autres bateaux parce qu’on a enfin un bateau qui avance à une vitesse normale où on peut profiter pleinement des paysages et la tombée de la nuit sur la rivière donne de magnifiques lumières.

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Le Rasta Man qui nous emmène nous propose même une nuit chez lui avec thé et film, le rêve.

On aura même droit à un souper local à base de poissons après s’être lavés dans la rivière. Il s’appelle Terry et ce sera une belle rencontre. C’est un vrai Rasta Man, qui suit la religion Rasta Farra. Il va nous aider pendant les deux nuits qu’on va passer chez lui à nous trouver un bateau pour aller à Tukeit, l’endroit de départ du trek de Kaieteur.

Amatuk est sur la rivière Potaro et a une cascade qui ne permet pas aux bateaux d’aller plus loin sauf si on les porte, ce qui rend la recherche de bateaux bon marché plus difficile. Je profiterai de cette journée pour explorer un peu les environs.

Le bateau est trouvé pour le lendemain matin pour 15000, ce qui n’est pas négligeable mais c’est le prix. Terry décide de nous accompagner pour être sûr que tout se passe bien et probablement pour voir un peu de pays aussi. Mais avant ça, on aura droit à une petite soirée Reggae, avec des l’enssent pour nous mettre dans l’ambiance.

Le lendemain matin, départ tôt, tout ça pour attendre nos deux chauffeurs qui s’avéreront pas très sympathiques. Mais on a droit à un sympathique tour en bateau, toujours à travers la jungle avec le passage d’une cascade en prime.

On arrive alors à Tukeit, juste une guesthouse (on ne saura jamais à quoi s’attendre quand onaura un nom de village en Guyane), qui est le commencement du trek qui monte dans la jungle vers Kaieteur.

On y va bien molo à essayer de spotter le moindre animal et on s’en sortira avec quelques oiseaux sympas et des perroquets. Le trek monte mais est clairement faisable, tout ça au milieu de la jungle.

On va atteindre notre objectif deux heures trente plus tard et il ne nous décevra pas ! Une énorme cascade, déversant toute son énergie au fin fond de la vallée !

On ira, forcés, dire bonjour aux guides mais qui ne nous poseront aucun problème du fait qu’on soit là sans guide (comme on s’y attendait). Au contraire, un des guides, Lincoln, nous prendra sous son aile et nous fera une petite visite gratuite ! Sa petite visiteconsistera à aller spotter le perroquet Rock on the cock et les goldens frogs avec en prime une petite explication sur les plantes utilisées par les Amérindiens.

Liane remplie d’eau

Plante à tout faire

Pq local.

Trouvez la grenouille

Sinon le plus exceptionnel à Kaieter, c’est qu’il y a deux trois avions avec des touristes durant la journée mais sinon il n’y a personne ! On a donc la cascade pour nous, on ira nager au dessus et il n’y a aucune restriction ni infrastructure autour d’elle.

Sinon on passera deux nuits à la guesthouse, tout seuls la première nuit et avec deux profs d’unif de San Francisco et leur guide la deuxième.

C’est le grand luxe pour nous, on a une maison pour nous avec une cuisine (on raflera tout ce que les précédents ont laissé comme nourriture), un lit, de l’eau, de l’électricité, du café et surtout on ne dépend de personne, on est chez nous et ça, ça fait longtemps ! J’irai me prendre un petit café à l’aurore sur la cascade et je verrai quelques chouettes animaux (singe, cock of the rock, colibri, sorte de toucan,…).

Ce qui est chouette aussi de rester un peu de temps là est qu’on a pu voir la cascade sous tous ses angles et lumières. Les pauvres qui arrivent en avion quand il fait moche, bah tant pis ! On aura aussi droit à une montée des eaux due à de fortes pluies pendant la nuit.

Bon, je crois qu’il y a assez de photos de cascade mais promis quand on est là-bas, on ne s’en lasse pas ! Donc vidéo maintenant 🙂

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Le deuxième soir, on aura donc les Américains qui vont arriver dans notre petit havre de paix ! Ravinder est chercheur biologiste et étudie l’influence des mines et de la propagation de la malaria sur les oiseaux et l’autre fait des recherches sur la très mauvaise cartographie de la Guyane. Paul, le guide, sera aussi très chouette et très ouvert. Ce sera une chouette rencontre avec des conversations intéressantes, surtout avec Ravinder et Paul. Ravinder est un explorateur hippie vegan, n’ayant pas d’enfants et qui arpente le monde à la recherche de ses oiseaux. Et il voit, durant ses périples, comment on détruit notre terre et que le problème principal, selon lui, est la surpopulation. Soit, on va passer la soirée avec eux, on va aller admirer les centaines d’oiseaux plongeant dans la cascade pour aller dormir et on va profiter du fait qu’ils ont un bateau pour aller à Chenapou le lendemain (notre prochaine destination).

Guyana : trajet Bartica-Mahdia

On veut donc rejoindre Mahdia, qui est la ville d’où commence le trek pour Kaiteur-Falls. Et la route normale est depuis Georgetown mais on avait lu que c’était possible par Bartica. En s’informant un peu partout, toujours avec des gens super sympas et qui nous aident, on va vite se rendre compte que la route n’est pas si évidente puisque l’activité minière a diminué et que l’état de la route est trop mauvais. Mais on part quand même, avec une route alternative passant par Sherima, Rockstone, 58 miles puis Mahdia. On commencera par marcher un peu (après m’être acheté une nouvelle veste de compet). Mais on sera vite pris par un truck qui nous emmènera à une intersection un peu plus loin. Pierre y oubliera sa casquette, chacun son tour. On va directement voir que c’est une route beaucoup moins fréquentée et on va donc marcher. Sur la route, on rencontrera le caporal Fraiser, transportant un prisonnier sur son quad. Il nous dira qu’on peut passer la nuit au poste de police quelques kilomètres plus loin et qu’ils nous trouveront un truck le lendemain. Ce sera confirmé par le chef de la police de la région qui nous dira la même chose un peu après. En passant, on prendra sa carte et il nous dira de l’utiliser au moindre problème. Sur le chemin, on croisera aussi des jolis villages amérindiens et on spottera quelques traces, dont un jaguar. A la police, c’est royal, on pourrait même l’appeler hôtel de police. Le policier de garde nous donne une chambre, on prend une douche, on mange et on fait connaissance avec tous les gens de là-bas, qui aiment qu’on leur montre des photos de Belgique, ce qui n’est pas si évident à montrer ! Le lendemain matin, on attend un peu et on va finir par trouver une jeep qui se remplira de personnes au fur et à mesure du voyage. Elle nous amènera à la jonction Linden-Mahdia où on va être coincés 4h avec un Rasta Man matheux assez marrant, qui nous fera faire des maths dans le sable et qui s’amusera à redémontrer les maths selon ses petites règles ! On va finir par être pris dans la benne par deux jeunes assez sympas, nous passant le rhum par la fenêtre, qui vont nous emmener à 58 miles, une intersection encore à une petite centaine de kilomètres de Mahdia. Ce sont deux jeunes un peu plus riches et c’est intéressant d’avoir leur point de vue sur le pays. On dormira dans nos hamacs dans un benab, une sorte d’abri, avec d’autres camionneurs. Le lendemain, on sera pris par un chouette gars, un peu polyvalent et artiste, qui nous emmènera presque jusqu’à destination. Les paysages changent un peu, on arrive dans les montagnes, même si elles sont toujours en mode jungle. Enfin, un dernier ride en 4×4 à la vitesse de l’éclair nous emmènera jusqu’à Mahdia, d’où on commencera vraiment le trek. Ce sera donc une longue route mais avec des rencontres toujours sympas !