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Équateur : Cuenca et frontière péruvienné

J’arrive donc dans la nuit, dans la même chambre que les filles que j’avais rencontrées à Baños.

Le lendemain, c’est visite de l’ancienne ville coloniale avec une des filles qui restait. On a le temps de se promener un peu partout parmi les maisons coloniales. J’en profite aussi pour faire mes lessives.

Le soir, on décide de traverser la frontière en bus et de se rendre à Mancora. Une plage sur la côte nord du Pérou. Ça me semble une bonne pause pour me remettre de mon volcan (mes jambes souffrent fort de la descente).

On a quand même le temps de souper à l’hostel, où on a droit à un souper 5 plats avec jeux pour se rencontrer. On arrive tout juste à l’heure de notre bus mais le mec du terminal nous dit que le bus est parti sans nous. Heureusement, fausse alerte mais on l’a échappé belle.

Je vais trouver le seul siège cassé du bus, qui s’incline donc au max, et je m’arme de mon sac de couchage, de mes boules quies et de mon masque. Je suis prêt pour la nuit. Elle va d’abord être interrompue par le passage de la frontière.

A la frontière, on fait la file comme tout le monde mais après un petit temps, on nous dit que c’est la file pour les locaux et que les étrangers doivent aller dans une autre. Bien gentil, on y va mais là, on découvre la réalité du terrain, des centaines de Vénézuéliens, faisant cette file en campant plus ou moins.

Je suis clairement à bout de force et décide que je ne ferai pas cette file (genre de 20h). Je demande alors à tous les gens d’autorité que je croise quelle file je dois prendre. Et finalement, un policier péruvien me dit qu’on doit prendre celle des locaux (ça n’avait pas l’air très clair dès le début). J’ai donc ma « porte d’entrée » ou plutôt mon excuse.

On va donc avec mon amie anglaise faire la file locale quand deux autres gringos qu’on connaissait continuent la file infinie. Dans la file locale, ils n’hésitent pas à répéter que c’est bien pour les locaux mais on fait comme si de rien n’était. Un peu avant nous, un Espagnol essaye aussi et se fait refuser. Ça ne s’annonce pas bien… Mais il va faire la technique de l’autruche en ne bougeant pas du comptoir et, finalement, ça va passer.

Vient mon tour dans la file. Malheureusement, je ne fais pas très local et la dame de l’immigration appelle alors les gens derrière moi dans la file (un Belge devant a déjà essayé et n’est pas passé). Je garde mon calme et laisse les autres passer avant de finir par m’imposer.

Là, elle commence à me sermonner, je lui explique mon histoires de police, elle fait mine de ne pas comprendre mais elle a posé le cachet sur mon passeport et ne le tamponne pas (j’ai juste envie de vite appuyer dessus). Finalement, elle va me tamponner, me voilà légal ! A ce moment, c’est assez marrant, parce que tous les autres gringos vont venir me voir juste après le guichet pour voir si ça a marché ! Mais c’est limite, juste devant la dame de l’immigration, et je veux que ma pote passe, elle est dans le même bus que moi.

Au final on passera tous les deux et on est prêts à repartir avant de nous compter, genre 5 fois avec 5 techniques différentes, pour rentrer dans le bus.

Je me remets en mode camping dans le bus et je suis si bien que lors d’un contrôle de police, ils font sortir tous les hommes sauf moi parce que je ne me réveille pas malgré que la folle du bus me crie dessus de sortir (c’est ma pote qui me racontera).

Finalement, on arrive à l’aube à Mancora où je suis épuisé et bien content de trouver la chaleur et le sable fin d’une plage.

On va directement rencontrer une Suisse bien sympathique et je suis prêt pour un peu de farniente.

Là bas, je vais rencontrer un Brésilien et d’autres Françaises et on fera un petit break francophone avec, au programme, nage, plage, fête et surf.

Pour ce qui est du surf, on va suivre un cours (première fois pour moi). Ça consiste à quelques explications, certes, mais c’est surtout un mec qui pousse ta grosse planche au bon moment pour qu’il ne te reste plus qu’à te lever. En gros, c’est une grosse publicité mensongère parce qu’on surfe toutes les vagues super facilement mais quand on essaye tout seul, no way !

Mais bon, c’était super chouette à faire.

On fera aussi une grosse fête avec bain de minuit et touti quanti. Repos mérité comme il le faut ! Je resterai là-bas 3 nuits.

Je partirai de là direction Chachapoyas avec halte sur le chemin à Chiclayo.

Équateur : volcan Tungurahua

Le volcan Tungurahua est un des volcans les plus actifs d’Equateur ! Il a eu une éruption en 2016. C’est un 5000m mais il n’a plus de glacier depuis qu’une éruption l’a explosé.

La première étape est d’aller au refuge. Le gérant de l’hôtel me conseille de faire du stop pour la première partie.

C’est donc ce que je fais et je suis pris assez vite par un truck qui m’épargnera une bonne partie de la première montée.

Il fait beau mais un peu nuageux. Une bonne partie de la montée se fera dans une sorte de forêt où je croiserai un couple équatorien qui me conseille de partir à 3h du matin, une Française qui ne faisait que se plaindre et un dernier couple équatorien fort sympathique, qui me conseille, lui, un guide.

Donc les vues ne sont pas évidentes à voir mais ça monte bien !

Finalement, j’arrive au refuge qui est tenu par deux gars qui construisent une nouvelle toilette. Sinon, il n’y a que moi !

La vue est pas mal ! Mais les nuages ont tendance à cacher mes petits pics. J’en profite pour me faire un petit café avec le café de ma finca et ma cafetière italienne, for sure !

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Le refuge était à 3800m mais je me suis quand même permis d’aller jusqu’à 4000m, en tong, admirer le coucher du soleil ! Il y a aussi les coulées créées par la lave et certains instruments de mesure sismique complètement défoncés.

Allez hop, je redescends jusqu’au refuge, fais ma fristouille avec les deux autres gars du refuge et vais dormir, il ne fait pas chaud !

Départ 3h30, seul au milieu de la nuit avec comme seul éclairage un peu de lune, de lumière de la ville et ma frontale. Jusqu’à 4000m, c’est facile, mais déjà après, ça se corse avec des petits cailloux super glissants qui rendent la montée très verticale difficile.

Je ne crois pas que j’ai trop le mal d’altitude, il y a un petit vent frais, le ciel est clair, j’avance, tout va bien !

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Je continue à monter, cette première partie est dure et les mètres n’avancent pas vite tandis que le jour commence à se lever ! Mais j’arrive à une zone un peu plus facile qui m’amène jusqu’à un gros rocher dont ma carte dit qu’on peut le contourner par la gauche ou par la droite.

Je choisis la gauche et c’est une erreur ! Je me retrouve carrément dans une sorte de sable, où je crée ma propre marque et j’avance, limite à 4 pattes, en utilisant mes mains, avec des cailloux qui dégringolent de tout en haut. J’espère ne pas m’en prendre un, c’est très abrupt, la chute n’est pas une option.

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Je finis finalement par passer cette mauvaise passe (je réaliserai quand il fera clair que le chemin était à droite). Je profite du lever du soleil quelque chose comme 300m avant le sommet mais il est malheureusement difficile de sprinter dans ces conditions !

C’est dur, je commence à être bien exténué, chaque pas compte mais je continue d’avancer.

Enfin les premières fumerolles apparaissent, juste avant d’arriver au cratère. Il reste bien vivant ! La motivation revient mais le sommet n’est pas encore là!

Allez, le sommet n’est pas loin et ça n’a plus de sens d’abandonner maintenant… Un tout petit peu de neige apparaît aussi.

Ça y est, je suis au sommet, les conditions sont parfaites ! Soleil, pas de vent,… Je vois tous mes sommets dont l’Altar que je vois pour la première fois.

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Ça fait quand même déjà un peu plus de 3h que je marche et maintenant il faut redescendre !

Je prends mon temps et j’en profite aussi pour aller voir le cratère. Assez impressionnant quand même de se dire qu’il n’y a pas si longtemps, il crachait de la lave !

J’entame maintenant la descente. Avec la lumière du jour, je vois que le chemin était bien balisé et ne prenait effectivement pas mon trajet. La vue sur toute la vallée n’est pas mal mais la descente n’est pas si facile, ça glisse !

C’est serein que je la fait. Mais en voyant par où je suis passé, je réalise que c’était un tantinet dangereux !

Je comprends aussi que les fumerolles créent, en fait, un nuage au-dessus du volcan, ce qui fait qu’il est souvent dans les nuages pendant la journée .

Sinon j’arrive au refuge, je fais une petite sieste, je mange et je repars avec mon gros sac pour la descente finale.

Elle sera très rude, très longue et j’arriverai épuisé à Baños où je mangerai un chinois avant de prendre un bus de nuit pour Cuenca où j’arriverai à 4h30 du matin.

Là, j’irai dans un hostel où je connaissais des gens et je dormirai quelques heures 🙂

Équateur : Baños

Baños est considérée comme la ville des sports extrêmes d’Equateur. Un peu comme San Gil en Colombie.

Durant le trajet en bus, je peux déjà admirer un peu les pics enneigés et il y en a pas mal par ici !

Le premier jour, je rejoins un groupe qui va faire la fameuse descente des cascades en vélo. En gros, on loue des vélos et on va de cascade en cascade, tout ça en descente bien sûr.

Journée fort sympa, on finira par nager dans la dernière et par remonter la route en camion.

Le soir, on montera en bus en haut d’un point de vue, d’où on verra le volcan du coin, ce qui me donnera quelques idées.

On se fera une belle petite soirée (Baños est aussi connue pour ça) et le lendemain sera dédié aux thermes d’eau TRÈS chaude et à une dégustation de pâtisserie.

Après cette journée de repos, il est temps d’attaquer un challenge plus important, le fameux volcan !

Équateur : Quilotoa

Je décide de laisser une dernière chance au temps de l’Equateur en essayant de faire un trek de 3 jours pour atteindre une belle lagune. Je choisis de commencer par la lagune, comme ça je peux abandonner quand je veux s’il fait trop moche : j’aurai vu la lagune.

Le trajet en bus, qui est censé être vachement beau, n’est pas très encourageant ! Parfois, on ne voit pas à plus de 50 mètres à cause des nuages.

Quand j’arrive là-bas, j’ai la chance d’apercevoir un petit peu le lac ! Mais il pleut quand même… Arriver dans ce village avec cette atmosphère est assez sympa. Le brouillard, la fumée des poêles (on est quand même à 3800 m, il fait froid !), les gens habillés en habit traditionnel, tout ça donne une ambiance assez mystique.

Au fur et à mesure de la soirée, le temps va s’éclaircir, le lac va se dévoiler et un pic au loin (l’Illiniza) va montrer sa petite bouille !

Le soleil va aussi gentiment se coucher, ce qui donnera un joli petit spectacle, tout en faisant connaissance avec les gens de mon auberge. Rien que ça valait vachement la peine !

On passe une chouette soirée à l’auberge, même si on se couchera vers 21h. Le lendemain matin, debout à 6h pour admirer le lever du soleil mais c’est un échec, les nuages sont revenus.

Je prendrai donc mon temps pour commencer pour qu’au final les nuages se lèvent et laissent place à un lac encore différent !

Je n’hésiterai pas sur les photos mais chaque angle est différent ! Le début de la rando longe la crête du lac et bizarrement, je sens pas mal l’altitude…

De l’autre côté de la crête, je vais redescendre dans la vallée. Ceux qui le font dans l’autre sens, doivent tout remonter et ça n’a pas l’air sympa sympa !

Le trek n’est pas compliqué mais les paysages sont sympas ! J’arriverai aussi dans un canyon, que les autres dans l’autre sens doivent aussi monter plus.

De l’autre côté du canyon, j’arriverai face à une sorte de mur de terre que j’escaladerai à moitié, faut que je garde le niveau !

Fin de la première journée, j’arrive à l’auberge et il y a toujours une bonne ambiance. En fait, les repas du soir sont compris et tout le monde mange en même temps, ça fait un peu ambiance refuge !

Le deuxième jour, il fait toujours beau ! Comme je fais le tour dans le « mauvais » sens, je quitte à chaque fois les gens que je rencontre.

Je redescends une seconde fois un petit canyon qui mène sur un gros torrent.

Petite sieste avant la montée et là, tous les gens que je croise me disent que l’auberge où je vais arriver est incroyable et qu’il ne faut absolument pas que je la loupe. J’espère juste qu’elle ne sera pas pleine.

J’arrive enfin au lama qui m’indiquera la fameuse auberge où il y aura largement assez de place ! J’y arrive en même temps qu’un couple que j’avais rencontré à Jardin il y a plus d’un mois ! Comme quoi le hasard…

Je profiterai du spa de l’hôtel, de leur super bon repas fait maison, du feu ouvert,… Ambiance super paisible, surtout qu’on n’est que 5, avec deux Autrichiennes en plus, chouette soirée !

Dernier jour, je me perdrai un peu pour finir par retomber sur mes pattes.

J’arriverai finalement à ma dernière étape, d’où je prendrai un bus pour Baños, ma prochaine destination. Chouette rando, pas très dure mais avec une bonne ambiance et pas mal pour continuer à bien m’acclimater !

Équateur : Quito

Après Otabalo, direction Quito en espérant y trouver un peu de beau temps !

Quito est une ville encore bien conservée d’Amérique du Sud. Jolie ville coloniale avec plein d’églises d’époque et des maisons colorées.

Le premier jour, je vais la visiter avec deux personnes de mon hostel. On montera aussi jusqu’à la statue qui surplombe la ville par un chemin apparemment peu recommandé par les guides… Mais la vue sur la ville en vaut la peine même si on voit les nuages arriver. Ce sera récurent ici, beau le matin et le soir mais un gros orage au milieu de la journée, dur de s’organiser dans ces conditions :). Ça fait aussi bizarre de dépendre du temps (et de s’en plaindre), jusqu’ici c’était une donnée que je ne prenais clairement plus en compte.

Le deuxième jour, on fera le fameux tour de la ville gratuit, où tu peux donner ce que tu veux en pourboire à la fin, bien touristique mais à chaque fois sympa pour en apprendre un peu sur la culture. On se fera bien entendu doucher au milieu.

J’irai aussi faire de l’escalade en bloc (en salle, vu la pluie) avec deux escaladeurs de l’auberge. Comme prévu, j’ai perdu tout mon niveau mais ça fait du bien quand même de retrouver quelques sensations !

J’irai aussi essayer un des meilleurs cafés de Quito ! Je suis un expert maintenant, faut que j’assume mon niveau 🙂

Comme toujours les grandes villes, sympas mais rien de transcendant… Par contre, souvent une quasi obligation d’y passer.

Équateur : Otabalo

Il était temps de quitter la Colombie, surtout que la saison des pluies arrivait ici !

Après quelques bus et un passage par Cali, il fallait passer la frontière avec l’Equateur. Or, vu le problème des réfugiés vénézueliens, il y avait des histoires d’une heure à deux jours d’attente quand la frontière avait été fermée pour les élections.

Des filles allemandes que j’avais rencontrées avaient essayé d’être dans le même bus que moi pour tenter d’arriver plus tôt et d’avoir des chances de passer facilement la frontière, mais finalement elles n’avaient pas réussi.

Au final, à 6h du matin, la file n’était pas trop grande mais les Allemandes étaient déjà pas mal devant moi, alors que j’étais sensé avoir deux heures d’avance ! Les bus en Amérique du Sud… J’en profite pour les rejoindre et dépasser une partie de la file et au final, on aura pris 2h.

Première ville en Équateur, Otabalo. Connue pour son marché le samedi et de belles lagunes de volcans aux alentours.

Je trouve un hostel qui a l’air sympa et qui s’avère être vide et très grand (en pleine Semaine Sainte). Je le négocie et je me retrouve avec une chambre individuelle, vue sur le volcan et TV avec internet. Ça me change un peu des dortoirs et ça me permet de faire une bonne petite transition après la ferme.

Par contre, le temps n’est pas au top ! Je décide donc d’aller d’abord au marché, où je donnerai 60$ pour des légumes à la place de 60 cents (je dois m’habituer à payer des petites sommes maintenant). Heureusement, ça fait rire le vendeur honnête ! L’après midi, je décide de faire un petit tour dans les environs.

Ça perd un peu de son charme puisqu’on ne voit pas les volcans mais c’est quand même sympa parce qu’on en aperçoit un surplombant un lac.

J’essayerai vite fait de commencer son ascension bien tard et ce sera un bel échec, aidé par un bel orage.

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J’abandonne donc et je dois rentrer trempé, sans cartes (la batterie de mon smartphone est morte avec le froid).

Le lendemain, le temps parait plus clément et on aperçoit même les trois volcans de mon hôtel.

Il est donc temps de s’attaquer à l’un deux et ça tombera sur le Fuia Fuia. Son point de départ n’est accessible qu’en taxi et je décide de faire une rando pour y arriver.

Elle est assez longue et je vais me perdre et devoir escalader des trucs,… C’est pas super fun ! Finalement, j’arrive au lac au pied du volcan mais le temps a changé (il a tendance à faire beau le matin et le soir en Équateur).

Je décide quand même de faire l’ascension du 4300m. Ça ne s’avérera pas fun non plus, pas mal de pluie, beaucoup de nuages et je ne vois donc rien. Mais c’est un bon entraînement pour l’altitude, avec le souffle bien coupé.

Pour être honnête, je ne ferai même pas les 50 derniers mètres, ça ne sert à rien.

La descente est bien glissante mais il y a plein d’herbes, donc on peut se laisser tomber sans trop de soucis.

Petite soirée film avec La Grande Vadrouille si je ne m’abuse, et direction Quito le lendemain.