Il est donc temps de quitter Kurupung pour de nouvelles aventures. Wayne, le Rasta Man qui nous avait repérés, nous ramène à Olive Creek et on découvre qu’il fait de la musique et Pierre propose d’essayer de l’aider un peu là dedans. Il nous dépose à un petit village à coté d’Olive Creek où une dame nous offrira à manger : les Guyanais sont vraiment super généreux.
De là on va prendre le jet boat jusque Bartica (18000), histoire de pas refaire le chemin en truck pendant deux jours.
Et dans le bateau, on va se faire offrir des bières pendant tout le trajet par un gars qui tient une mine et qui est là avec toute son équipe. Ambiance assurée ! Mais encore une fois, générosité gratuite des gens ! Le jet boat est impressionnant parce qu’il passe entre tous les rochers de la rivière comme dans un jeu vidéo et passe des cascades de façon impressionnante (je sais pas comment le jet boat marche mais c’est assez magique). On arrivera vivants le soir à Bartica où on ira vite se coucher.
Guyana : Les mines de Kurupung
À Olive Creek, on nous dit que ça risque d’être très cher d’aller jusqu’à Kurupung mais un bateau nous propose un lift jusqu’à Issanaru, un village amérindien le long du Mazaruni. On négocie mais il campe sur sa position et on se dit qu’on va la jouer « on attend qu’il parte et on verra » (il attendait un avion avec des clients).
Mais juste avant que l’avion arrive, un nouveau bateau arrive avec un Rasta Man et après avoir parlé un peu avec lui, il se rend compte qu’on vient de Belgique et nous offre alors directement le ride jusque Kurupung.
Il nous expliquera après que son boss est Belge et qu’il tient une mine d’or et de diamants. On va donc faire le trajet (45 min) posé sur notre bateau, dans une magnifique rivière parsemée de camps de mineurs sur le chemin.
Arrivé à Kurupung, un petit village qui a été prospère il y a quelque temps avec les mines, Wayne, le Rasta Man, va nous amener chez son boss qui va nous accueillir les bras ouverts. C’est un Flamand qui travaille pour une société qui exporte des diamants à Anvers et un peu d’or. C’est la première fois qu’il voit des Belges ici et il va donc nous accueillir comme des rois !
On aura droit à un petit cours sur les diamants et sur les armes aussi parce qu’ils doivent en porter une pour leur protection. On va y passer trois nuits, devenant experts sur les mines ! On ira deux jours dans les mines… Le premier, pour un peu regarder tout le processus, la vie dans les camps,… Et faire une petite séance de tir. Et le deuxième, pour faire un lavage, en gros récolter l’or et le diamant (cycle de 3-4 jours ici) .
Le processus pour faire une mine commence par chercher un endroit et quand on l’a trouvé, on coupe tous les arbres.
Le bois coupé devrait être utilisé, puisque de l’argent est versé par les mines à la Guyana pour ça, mais apparemment trop peu et donc rien n’est fait et l’argent finit dans la poche des dirigeants. Sylvester nous avouait que pour sa prochaine mine, il voudrait changer cette non gestion du bois (utiliser le bois coupé, reboucher les trous après et replanter). La deuxième étape consiste à creuser un gros trou, jusqu’à la couche intéressante.
Après avoir creusé, ils vont utiliser des jets d’eau puissants pour amener toute la matière qui sera sous forme de petits cailloux dans un grand aspirateur.
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Ce grand aspirateur va amener tout cet amas de cailloux dans une grosse boîte qui va d’abord trier l’or et ensuite essayer d’aspirer les diamants et rejetter tout le reste.
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Après ce premier cours sur les mines, on va aller se détendre un peu en tirant au pistolet dans la jungle.
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Bonne première expérience des mines, et on n’aurait pas pu avoir mieux parce que Sylvester est sans tabou et nous explique tout avec soin. Il est conscient des limites, essaye un peu de faire changer les choses mais ce n’est pas facile, surtout qu’ils sont une mine de moyenne échelle.
On achètera un petit apéro et un légume au prix cher des petits villages de mines mais on se fera offrir tout le reste par Sylvester.
Le lendemain, grand jour pour les mineurs et nous, celui de la wash. On va donc chercher tout l’or et tous les diamants récupérés dans la grande boîte. C’est aussi un jour important pour les mineurs parce qu’ils voyent ce qu’ils vont gagner et ils espèrent tous le jackpot. La première étape du lavage consiste à récupérer l’or qui s’est coincé dans une sorte de tapis. Pour faciliter sa récupération, du mercure est utilisé, qui sert à collapser toutes les petites pépites.
Dans cette mine-ci, les quantités d’or sont faibles par rapport aux diamants. Après l’or, on passe aux diamants. Ils vont trier tous les petits graviers et y récupérer, à la main, tous les diamants. Ils font ça dans de grandes grilles, qu’ils font tourner avec les diamants dessus pour essayer d’amener le plus de diamants au centre.
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Je passerai toute la wash à trouver des diamants dans ce tas de cailloux et à essayer de ne pas se faire avoir par les faux qui y ressemblent mais qui sont du cristal en fait. Les diamants sont assez vite reconnaissables par leur éclat brillant typique. Moi j’aimais bien les faux aussi et donc à la fin tout le monde me donnait des faux pour aller voir les filles à Lethem (leur passe temps favori).
Dernière étape, il faut peser et compter la récolte. Les mineurs se rassemblent alors autour du « boss man » et espèrent un maximum.
Parmi les mineurs, un des mineurs plus petit et appelé « Little Man » sortait un peu du lot et nous a pris à part Pierre et moi pour qu’on trouve notre diamant et qu’on le ramène !
Et voilà la journée se termine, avec un petit lift aux mineurs jusque Kurupung, où ils iront fêter la wash avec des bières et des filles. On les accompagnera pour une bière et une petite partie de billard, où ils sont plutôt balaises.
On reviendra après chez Sylvester, où on regardera un film, chose assez précieuse et Sylvester est un bon connaisseur. Il nous montrera aussi ses photos qu’il espère un jour pouvoir publier.
Pour résumer notre petite expérience miniale, je dirais : les conditions de travail (toujours dans l’eau, à porter des grosses pierres), de logement (tente précaire avec hamac), d’hygiène (pas de douches, joujou avec le mercure ) et le fait qu’ils soient payés au pourcentage, rend clairement le métier trash. Et comme ils sont au fin fond de la jungle, bouger de là n’est pas facile. Ils ne voient pas souvent leur famille, ils peuvent juste se réconforter dans la boisson ou les prostituées, ils n’ont aucun avenir,…
Apparemment, c’était une mine où ils sont encore bien traités et ils n’avaient pas l’air malheureux mais je crois qu’assez facilement, on pourrait améliorer leurs conditions de vie. Le respect de l’environnement est aussi lamentable, et je crois que ce serait assez facile de continuer les mines tout en ayant des plans de réaffectation du territoire, utiliser les arbres coupés,… Comme c’est le cas en Australie par exemple. L’état des routes, comme on le verra aussi plus tard, est aussi déplorable.
Sinon Sylvester était vraiment un bon gars, un peu artiste, il avait trouvé ce boulot en parlant à un mec dans le train,… Il voit les problèmes dans les mines, il essaye un peu d’améliorer la vie des mineurs, mais ça reste insuffisant et leur boîte a des problèmes pour faire des bénéfices, donc ça n’aide pas.
Guyana : Trajet Bartica-Olive Creek
On ne peut pas dire qu’on est fin prêts puisqu’on n’a pas préparé grand chose mais il est temps de partir et on a deux idées en tête : aller visiter les mines près du Mazaruni et puis faire le trek de Kaieteur Falls et essayer de rallier Oruinduik en passant par des villages amérindiens.
Direction donc vers Parika en minibus où on prendra un speedboat jusque Bartica. Le début du voyage en speedboat est épique puisqu’ils n’ont pas remonté les pneus qui servent de parre battage et le bateau va donc prendre l’eau et tremper plusieurs personnes. On a aussi juste derrière nous un gars qui picole à fond pour essayer d’être moins tétanisé. Au milieu du trajet, on aura la petite panne de moteur classique mais apparemment ils ont l’habitude parce que pas grand monde ne s’inquiète et le bateau finit par repartir.
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A Bartica, on va harceler tout le village pour connaître le meilleur moyen d’aller à Olive Creek. On apprend donc que le moyen le plus facile est un jet boat (cher:27000) qui ne passe pas le lendemain. Mais avec l’avis du capitaine et de toutes les autres personnes, on décide d’y aller par la route, route de mineurs et bien aventurière. Le capitaine, qui connaît bien la région, va même nous annoter toute la carte d’endroits « sympas » à visiter. Par après, certaines personnes nous diront qu’elles ont passé 10 jours sur cette route !
Le lendemain, on prend donc un bateau jusqu’à Itabali (1500), d’où on espère trouver des trucks jusque notre destination.
A Itabali, on trouve facilement un premier camion qui veut bien nous prendre pas trop cher (3000). Mais commençant à connaître un peu le pays, on continue à chercher et on trouve un autre qui peut nous prendre gratuit vers 13h et qui nous donne rendez-vous au poste de police à 2km.
On va donc l’attendre au poste de police, où on découvre l’amabilité des policiers guyanais, qui, tout en gardant leur côté disciplineux, vont arrêter tous les camions pour essayer de nous en trouver un, et vont nous offrir à manger, une bière,… On aura même droit aux films de Jackie Chang qu’ils regardent toute la journée.
Ils nous trouvent finalement un camion, mais au même moment, le camion qu’on attendait arrive et on prend celui-là parce qu’à la place d’être 20 dedans, on est tout seuls ! On a juste la compagnie de milliers de litres d’essence et d’une petite odeur sympa entre l’essence et les gaz d’échappement. En plus les gars seront vraiment sympas !
La route est en effet rough ! C’est des anciens camions de l’armée anglaise mais heureusement parce que les trous dans la route et la boue sont assez impressionnants. Le chemin s’enfoncera au fin fond de la jungle.
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On arrivera après près de 10h de camion à Puruni, le gros village au milieu des mines, rempli de fêtes et de filles pour les mineurs.
Le lendemain matin, départ tôt avec le même truck pour Olive Creek. La route est toujours pareille, voire pire !
Les premières vraies difficultés vont alors arriver surtout avec le deuxième camion de notre convoi (le nôtre est balaise !).
Mais on arrive toujours à passer, nos chauffeurs et les mécanos sont bien efficaces et les machines bien entretenues. Par contre, on va être coincés par le premier truck qu’on a failli prendre et qui s’est embourbé !
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La solidarité est donc de mise même si le chauffeur de l’autre camion ne se bouge pas beaucoup. On va d’abord essayer de le tirer à un camion, puis à deux.
Puis notre autre camion va réussir à passer en utilisant son treuil sur un arbre et va essayer de tirer l’autre camion en s’aidant du treuil mais rien n’y fait. Un dernier essai sera fait avec notre camion boosté mais il abandonnera finalement et prendra avec lui quelques mineurs du truck embourbé. On ne sait pas trop combien de temps il restera là mais il y a moyen que ce soit long !
Dans l’histoire, on va changer de camion et je perdrai ma veste dans le changement puisque le camion nous lâchera à deux heures de marche de Olive Creek et que l’autre n’a pas attendu.
On va alors marcher sur la route et découvrir pour la première fois vraiment les premiers animaux de Guyane. On aura droit à plusieurs oiseaux, des rapaces, des singes, un agouti, des traces de léopard, des beaux gros arbres,…
Finalement, on va arriver à ce fameux Olive Creek ! Mais nous qui croyions trouver un gros village avec des shops, ghesthouse,… on se retrouve face à une piste d’atterrissage, avec juste deux maisons habitées ! Échec ?
Par chance et comme on le verra plus tard, comme souvent en Guyana, les gens seront super accueillants, nous offriront à manger, on pourra mettre notre hamac,… On aura juste la malchance d’avoir l’accouchement de chiots pendant la nuit, qui feront beaucoup de bruit et qui feront peur à Pierre croyant qu’un troupeau de singes nous attaquait ! Jennifer, la cuisinière du camp, prendra soin de nous et le boss du camp ferait tout pour nous aider dans notre expédition.
Guyana : Georgetown
Avant de partir pour la Guyane, Marcis, le Sainte Lucien qui nous avait hébergés chez lui parce qu’il trouvait trop dangereux que l’on dorme sur la plage vient nous faire un petit au revoir. C’était chouette de le revoir et au final, il nous prenait vraiment pour des fous, surtout d’avoir traversé la jungle et de continuer en Guyana !
On prend donc l’avion et on se retrouve dans un gros avion de British Airlines qui, après une étape à Trinidad, fait la Transat. On va directement lancer un film comme des gosses, ça nous manquait ! Et on hésite même à rester à bord après, histoire de le finir.
On arrive tranquille à Trinidad où on se fera un petit burger dans le fast-food de l’aéroport en attendant notre correspondance.
Mais en réenregistrant nos bagages, Carabian Airlines, pour ne pas la citer, ne veut pas nous laisser rentrer dans l’avion car on n’a pas de billets retour. On négocie tout ce qu’on peut mais rien n’y fait, ils ne veulent pas prendre le risque de devoir payer un billet retour si jamais on n’est pas acceptés à l’immigration en Guyana. Un ultimatum tombe, si on n’a pas un billet d’avion dans les 4 minutes, l’avion part sans nous. Heureusement, armé du WiFi et ayant déjà entendu ce genre de problèmes, je trouve vite fait un site pour faire un faux ticket. Mais malheureusement, le ticket arrive dans les 48h. Donc ça passera dans un premier temps (c’était n’importe quoi, je montrais juste ma confirmation de commande) mais ils étaient coriaces et donc Pierre dans ce laps de temps avait fait un faux sur un autre site. Au final, avec nos deux faux billets (j’ai dû en modifier encore un dans l’avion, on arrive à rentrer dans l’avion et arriver en Guyana (j’ai dû montrer mon faux à la douane et ça, c’est un peu stressant).
Dans l’avion, on se retrouve à coté du seul Blanc, qui se trouve être un Français parti travailler en Guyana et qui habite à l’ambassade de France. On fait connaissance, on prendra le taxi avec lui et il nous invitera par après à venir passer le nouvel an chez eux. En arrivant à Georgetown, notre premier contact est le fait qu’on a notre airbnb au-dessus d’un bordel ! Ça fait bien rire le Français mais, au final, on y sera très bien et les proprios seront très sympas.
Les journées (5 nuits) à Georgetown seront plus en mode préparation et nouvel an.
On a visité Georgetown mais le tour est vite fait : il y a de jolies maisons coloniales mais mélangées entre des maisons pas très belles (les photos ne sont donc pas représentatives, la ville est assez moche et peu accueillante et parsemée de klaxons dans tous les sens). On achètera ce qui nous manque, dont un hamac et une corde, bien lourds, pas du tout optimisés pour notre sac mais c’est un indispensable apparemment.
Les oiseaux et les poissons sont déjà un peu bizarres.
On nous dit que la ville est dangereuse mais on ne trouve pas, au contraire, les gens ne nous interpellent pas et nous aident bien volontiers sans rien vouloir en échange.
Sinon on passera un petit nouvel an festif au consulat, où on testera le rhum Guyanen, moins cher que la bière. On aura un Allemand et une Américaine dans notre airbnb, bien sympathiques même si l’Allemand n’osait pas sortir quand le soleil était couché.
Sainte Lucie : deuxième partie
Arrivés à Soufriere, on cherche une guesthouse et on va rapidement s’en faire conseiller une pas chère. On comprendra vite pourquoi, pas mal de moustiques, cafards, pas très propre, le rêve ! Mais pas cher et ça nous permet de poser notre sac. La vue est, par ailleurs, pas mal sur notre petite terrasse !
Le lendemain, gros programme : on va d’abord visiter le volcan de l’île, en évitant de prendre le bain de boue car c’est noir de monde.
On va ensuite faire notre picnic sous une petite cascade.
Je passerai l’après-midi à grimper le petit piton, un reste de volcan de l’île, qui est mythique dans le coin. Fort pentu et avec deux trois passages d’escalade avec cordes pas très fiables, c’est une belle petite ascension et Pierre ne m’accompagne pas car il a sa tendinite qui revient un peu.
Les vues sur l’île sont plutôt pas mal et aussi sur le gros piton.
Je rentrerai juste pour l’heure de l’apéro qu’on passera tranquillement sur la plage.
Le lendemain, journée plage de rêve des Caraïbes ! Parce qu’on ne sait pas trop si on est blasés mais on ne trouve pas les plages qu’on voit aussi paradisiaques que les photos de carte postale qu’on a en tête. Mais ici on va trouver cette plage mythique, qui fait partie d’un gros resort de l’île. Chilling et snorkeling au programme avec plein de petits poissons de toutes les couleurs mais pas de barrières de corail.
Après cette petite pause, on décide de traverser l’île le lendemain d’ouest en est à travers la jungle. Et au niveau où l’île est la plus large.
Certains nous disent de faire attention aux serpents, d’autre moins mais on y va quand même. La jungle s’appelle la rainforest ici et on le comprend bien parce qu’ il va pas mal pleuvoir et comme la forêt est dense, elle ne sèche pas avec le soleil.
On trouvera un petit pamplemousse miraculeux qui nous fera beaucoup de bien !
Je pourrai utiliser pour la première fois mes techniques de grimpe sur corde apprises en primaire, sur une liane, mais Pierre sera moins compétent que moi !
































Sainte Lucie : Première partie
Arrivée en fanfare à Sainte Lucie, accueillis par les locaux qui nous remorquent (puisqu’on n’a plus d’essence) et qui nous mettent directement dans l’ambiance locale ! L’arrivée sur terre se fait par un accueil chaleureux : applaudissements par les bateaux déjà arrivés, félicitations de la part des gens de l’ARC qu’on avait rencontrés et rhum et musique locale offerts par Sainte Lucie. On a aussi un accueil spécifique par Mischief, notre adversaire, qui a bien gagné la bataille ! On se remet vite de nos émotions et direction un restaurant pour manger un bon repas avec des aliments frais, toujours sous cet instrument bizarre local.
Première soirée bien méritée, on finira même par essayer de réveiller Mischief, notre voisin, pour terminer la soirée avec eux mais sans succès, à part se faire remballer. Le lendemain matin, petit brunch dans la marina et on rangera un peu le bateau, sous les ordres des deux autres, qu’on commence à ne plus supporter. Décision est prise qu’on quitte le navire le lendemain, on a besoin de changer d’air !
Le soir, on a une soirée avec L’ARC dans le petit village de pêche de Hanse la Raye. On part sur un gros catamaran, en mode gros touristes.
Mais arrivés là-bas, c’est une grosse fête locale qu’on partagera en dansant avec eux sous les sons de gros concerts, de cracheurs de feu, de danses en tout genre ! Clairement, notre meilleure soirée de L’ARC et avec beaucoup de contacts avec les locaux. Le lendemain, jour de liberté, après s’être fait réveiller tôt par les bruits de rangement des deux autres zigotos qu’on avait apparemment réveillés en rentrant la veille. On part donc dans l’après-midi pour un petit hôtel, plutôt luxueux pour nos standards, mais parfait pour décompresser et pas trop cher.
On restera là trois nuits et on préparera le reste de notre périple. On aura aussi la soirée de remise de prix de l’ARC qui sera assez mémorable, avec un petit clash impulsif de Steve qui montrera que, clairement, ils ont un petit problème :).
Cette soirée est la fin de notre aventure atlantique et Pierre et moi prenons nos billets pour la Guyane le 29 décembre. On a donc deux semaines pour visiter l’île. On va commencer par abandonner Duccio en visitant Castries, la capitale, qui est un peu trop ville à notre goût. On fera ensuite avec Pierre un petit trek de remise en forme dans le nord de l’île avec deux nuits sous tente.
On traversera l’île (qui est étroite au nord) et on aura nos premières introductions à la petite jungle et aux petits villages de pêcheurs.
On posera nos tentes face à la mer et donc pas fort protégés par le vent des Alizés ! En repliant ma tente le lendemain, je devrai courir après sur cent mètres pour la rattraper, heureusement que le champ était grand !
Le lendemain, on continuera notre trek sur de grandes plages, assez belles, remplies de cocotiers et parfois même de vaches mais très polluées par les plastiques et énormément de tongs et semelles.
On ira nager sur une petite plage moins polluée, où je me ferai écraser par les vagues sur les rochers (erreur de débutant) et Pierre se fera charger par une vache ! Des locaux nous offriront notre première noix de coco, dont on ne boit que le jus ici.
On continuera notre périple et on arrivera sur une plage plus civilisée de kite, où on se fera offrir une bière par Petra, une amie qu’on s’est fait sur L’ARC.
La journée se termine et en cherchant un endroit pour poser notre tente, je vois au loin un bateau échoué sur la côte, toutes voiles dehors.
Ni une ni deux, on va enquêter et on trouve un bateau avec encore tout dedans mais plus personne à bord ! Je vais donc le vider de tout ce qui a de la valeur et qui pourrait nous permettre d’identifier les propriétaires et on va appeler la police qui nous dira que l’accident avait été signalé et qu’en tout cas, un des deux gars avait pu nager jusqu’à la côte. Le deuxième, on n’en saura trop rien.
Pierre, en appelant les secours, perdra tout son sang-froid et dira qu’on est le matin et au Cap Vert ! On rendra tous les effets personnels à la police (en espérant qu’ils ne les voleront pas) et ils nous proposent un lift pour revenir à nos tentes. Ils vont alors s’aventurer dans des minis chemins avec le 4×4 avant de faire heureusement demi-tour et de nous laisser continuer à pied. Il y en avait un qui criait le chemin avec sa grosse calache, une autre qui se marrait et le conducteur qui se prenait des énormes trous. Moment assez typique et marrant. On finira autour d’un petit feu à faire notre popote.
Le lendemain, on rejoindra Soufrière à l’Est de l’île, à l’aide d’un minibus (où on sera seuls tout le voyage) et dont le conducteur nous donnera plein de conseils. On passera d’abord par Castries où on ira manger pour la deuxième fois chez super sexy, quasi gratuit, plein de locaux et bon !
Soufrière sera la deuxième étape de notre voyage à Sainte Lucie.
Transatlantique J25
Terre en vue, pour du VRAI ! On voit une île se profiler au loin et le vent est juste bien dans sa direction ! Là, c’est bon, on se dit que c’est la bonne ! Au fur et à mesure de la matinée, on va aussi apercevoir la Martinique qui est vachement proche, en fait !
Transatlantique J24



Transatlantique J23
Avant-dernier jour aujourd’hui ? Toujours pas ! Un petit peu de vent le matin et je vais barrer pendant que tous les autres font un grand nettoyage du bateau. Mais il va vite tomber et nous faire avancer TRÈS lentement vers Sainte Lucie qui n’est plus très loin ! On va donc prendre notre mal en patience, vérifier qu’en effet, on n’a plus de diesel et tenter de gonfler nos voiles comme on peut ! Mais petite surprise en fin de journée, le vent va vraiment tomber et on va enlever les voiles. Ça va nous permettre d’aller nager pour la première fois au milieu de l’océan avec le coucher de soleil ! On a ensuite droit aux fameux paquets de MMS et de Malteiseir pour garder le moral ! Le coucher de soleil sera magnifique et pour une fois il se couchera dans l’horizon sans nuages.
La nuit ne sera pas évidente car vraiment trop de vent et on finira même pas enlever les voiles. Arrivera-t-on un jour ?
Transatlantique J22

Finalement ça passera assez vite. Très beau ciel aussi avec pas mal d’étoiles filantes. ater Runner sous mes conseils, pas assez de vent, on réessaye le genaker, plus assez de vent non plus et on finit finalement avec les White Sails. Mais pendant ces changements, comme prévu depuis quelques jours, les premiers symptômes de panne d’essence arrivent ! On va donc devoir barrer manuellement avec le minimum d’instruments possible ! Une longue nuit en perspective avec pas de vent et pas de pilote automatique. On change alors un peu les watchs avec deux heures par binôme de chambre et quatre heures de repos. Finalement ça passera assez vite. Très beau ciel aussi avec pas mal d’étoiles filantes.
Transatlantique J21









Transatlantique J20


Il croit que c’est une frégate… A vérifier.



Transatlantique J19
Matinée chargée ce matin à changer les voiles pour anticiper les squalls qui n’arrivent pas. Mais on bouge un peu, c’est chouette aussi ! On va pouvoir enfin mettre le genaker et finir la journée dans de bonnes vitesses. On l’enlevera finalement avant la nuit parce que le vent forcit bien et que je dois même gérer un semblant de départ au tas pendant ma watch. Par contre, on n’a vraiment plus de diesel maintenant, la jauge indique 2%! Cela veut dire que bientot plus moyen d’utiliser le moteur, ni de recharger les batteries ! Ça va être épique…
Sinon tout va bien et on se prépare à se mettre en mode gros temps pour les 48h qui arrivent.
Transatlantique J18
Il fait très chaud aujourd’hui ! Et le bateau s’est mis dans un nouveau mode depuis deux trois jours…
Le temps parait plus long et les distractions moindres. On a donc tous tendance à plus lire et à vaquer à nos occupations. Par ailleurs, on a deux horloges sur le bateau, le temps GMT qu’on suit pour les watchs et le deuxième du bateau (2h en moins) qu’on suit pour les repas et qui est basé sur le soleil. Ça fait qu’au final, avec les watchs, on n’a pas trop de notion du temps. On a donc parfois des gens qui dorment un peu tout le temps. Mais c’est chouette, avec le changement de watch, on passe des chouettes moments Pierre, Duccio et moi avec cours d’espagnol et français en prime. Ce soir, on s’est préparés à avoir de grosses squalls, mais rien n’est arrivé finalement…
Mieux vaut anticiper que se faire prendre ! Sinon on pêche mais rien ne mord…
On a un peu l’impression que l’océan est vide de vie par ici. On a aussi sorti le genaker aujourd’hui. Ça change un peu et ça avance bien !
Transatlantique J17
L’ambiance entre les deux cocos s’est calmée ! Le vent a monté et on va faire quelques changements de voiles ce matin. Il fait bien chaud aussi et je vais passer l’après–midi à lire. On est passés sous la barre des 1000 miles de Sainte Lucie aujourd’hui, la terre se rapproche. On a aussi vu un oiseau particulier, bec orange et fin de queue très longue et fine !
La lune se lève un peu plus tard maintenant et permet d’admirer de nouveau le magnifique ciel et les étoiles filantes !