Guyana : Mahdia-Kaieteur-Falls

Mahdia est la dernière ville que l’on va croiser avant un bon petit bout de temps… On compte rejoindre Kaieteur, puis la frontière brésilienne (Orinduik) en passant à travers la jungle, la savane et en s’arrêtant dans les villages amérindiens sur le trajet.

On va donc commencer par s’acheter de la nourriture pour 14 jours. Notre régime se composera de riz agrémenté de sauces locales et de protéines végétariennes, quelques aikis, beaucoup de barres de céréales et des fruits secs. On n’a clairement pas de quoi tenir tout le long mais de quoi ne pas mourir de faim. On mange aussi le maximum de fruits en prévision. On va encore une fois se renseigner à gauche à droite avant de partir vers Pamela Landing, notre première destination.

Ce sera une petite balade de 2h30 à travers la jungle et on entendra le bruit d’un animal sauvage se rapprochant de nous. On ne le verra malheureusement pas mais on prendra la peine de s’armer d’un bout de bois. On est contents de s’enfoncer dans la nature et de commencer une nouvelle partie de notre voyage.

Pamela Landing est un petit village de maximum une dizaine de maisons mais on en trouve une avec une ambiance sympathique. Et assez vite, quelqu’un nous propose un lift sur le champ vers Amatuk puisqu’il doit y emmener des victuailles. On négocie vite fait pour 3000 et nous voilà embarquant dans une barque prenant l’eau, la nuit tombante.

Le voyage change des autres bateaux parce qu’on a enfin un bateau qui avance à une vitesse normale où on peut profiter pleinement des paysages et la tombée de la nuit sur la rivière donne de magnifiques lumières.

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Le Rasta Man qui nous emmène nous propose même une nuit chez lui avec thé et film, le rêve.

On aura même droit à un souper local à base de poissons après s’être lavés dans la rivière. Il s’appelle Terry et ce sera une belle rencontre. C’est un vrai Rasta Man, qui suit la religion Rasta Farra. Il va nous aider pendant les deux nuits qu’on va passer chez lui à nous trouver un bateau pour aller à Tukeit, l’endroit de départ du trek de Kaieteur.

Amatuk est sur la rivière Potaro et a une cascade qui ne permet pas aux bateaux d’aller plus loin sauf si on les porte, ce qui rend la recherche de bateaux bon marché plus difficile. Je profiterai de cette journée pour explorer un peu les environs.

Le bateau est trouvé pour le lendemain matin pour 15000, ce qui n’est pas négligeable mais c’est le prix. Terry décide de nous accompagner pour être sûr que tout se passe bien et probablement pour voir un peu de pays aussi. Mais avant ça, on aura droit à une petite soirée Reggae, avec des l’enssent pour nous mettre dans l’ambiance.

Le lendemain matin, départ tôt, tout ça pour attendre nos deux chauffeurs qui s’avéreront pas très sympathiques. Mais on a droit à un sympathique tour en bateau, toujours à travers la jungle avec le passage d’une cascade en prime.

On arrive alors à Tukeit, juste une guesthouse (on ne saura jamais à quoi s’attendre quand onaura un nom de village en Guyane), qui est le commencement du trek qui monte dans la jungle vers Kaieteur.

On y va bien molo à essayer de spotter le moindre animal et on s’en sortira avec quelques oiseaux sympas et des perroquets. Le trek monte mais est clairement faisable, tout ça au milieu de la jungle.

On va atteindre notre objectif deux heures trente plus tard et il ne nous décevra pas ! Une énorme cascade, déversant toute son énergie au fin fond de la vallée !

On ira, forcés, dire bonjour aux guides mais qui ne nous poseront aucun problème du fait qu’on soit là sans guide (comme on s’y attendait). Au contraire, un des guides, Lincoln, nous prendra sous son aile et nous fera une petite visite gratuite ! Sa petite visiteconsistera à aller spotter le perroquet Rock on the cock et les goldens frogs avec en prime une petite explication sur les plantes utilisées par les Amérindiens.

Liane remplie d’eau

Plante à tout faire

Pq local.

Trouvez la grenouille

Sinon le plus exceptionnel à Kaieter, c’est qu’il y a deux trois avions avec des touristes durant la journée mais sinon il n’y a personne ! On a donc la cascade pour nous, on ira nager au dessus et il n’y a aucune restriction ni infrastructure autour d’elle.

Sinon on passera deux nuits à la guesthouse, tout seuls la première nuit et avec deux profs d’unif de San Francisco et leur guide la deuxième.

C’est le grand luxe pour nous, on a une maison pour nous avec une cuisine (on raflera tout ce que les précédents ont laissé comme nourriture), un lit, de l’eau, de l’électricité, du café et surtout on ne dépend de personne, on est chez nous et ça, ça fait longtemps ! J’irai me prendre un petit café à l’aurore sur la cascade et je verrai quelques chouettes animaux (singe, cock of the rock, colibri, sorte de toucan,…).

Ce qui est chouette aussi de rester un peu de temps là est qu’on a pu voir la cascade sous tous ses angles et lumières. Les pauvres qui arrivent en avion quand il fait moche, bah tant pis ! On aura aussi droit à une montée des eaux due à de fortes pluies pendant la nuit.

Bon, je crois qu’il y a assez de photos de cascade mais promis quand on est là-bas, on ne s’en lasse pas ! Donc vidéo maintenant 🙂

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Le deuxième soir, on aura donc les Américains qui vont arriver dans notre petit havre de paix ! Ravinder est chercheur biologiste et étudie l’influence des mines et de la propagation de la malaria sur les oiseaux et l’autre fait des recherches sur la très mauvaise cartographie de la Guyane. Paul, le guide, sera aussi très chouette et très ouvert. Ce sera une chouette rencontre avec des conversations intéressantes, surtout avec Ravinder et Paul. Ravinder est un explorateur hippie vegan, n’ayant pas d’enfants et qui arpente le monde à la recherche de ses oiseaux. Et il voit, durant ses périples, comment on détruit notre terre et que le problème principal, selon lui, est la surpopulation. Soit, on va passer la soirée avec eux, on va aller admirer les centaines d’oiseaux plongeant dans la cascade pour aller dormir et on va profiter du fait qu’ils ont un bateau pour aller à Chenapou le lendemain (notre prochaine destination).

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