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Sainte Lucie : deuxième partie

Arrivés à Soufriere, on cherche une guesthouse et on va rapidement s’en faire conseiller une pas chère. On comprendra vite pourquoi, pas mal de moustiques, cafards, pas très propre, le rêve ! Mais pas cher et ça nous permet de poser notre sac. La vue est, par ailleurs, pas mal sur notre petite terrasse ! Le lendemain, gros programme : on va d’abord visiter le volcan de l’île, en évitant de prendre le bain de boue car c’est noir de monde. On va ensuite faire notre picnic sous une petite cascade. Je passerai l’après-midi à grimper le petit piton, un reste de volcan de l’île, qui est mythique dans le coin. Fort pentu et avec deux trois passages d’escalade avec cordes pas très fiables, c’est une belle petite ascension et Pierre ne m’accompagne pas car il a sa tendinite qui revient un peu. Les vues sur l’île sont plutôt pas mal et aussi sur le gros piton.

Je rentrerai juste pour l’heure de l’apéro qu’on passera tranquillement sur la plage. Le lendemain, journée plage de rêve des Caraïbes ! Parce qu’on ne sait pas trop si on est blasés mais on ne trouve pas les plages qu’on voit aussi paradisiaques que les photos de carte postale qu’on a en tête. Mais ici on va trouver cette plage mythique, qui fait partie d’un gros resort de l’île. Chilling et snorkeling au programme avec plein de petits poissons de toutes les couleurs mais pas de barrières de corail. Après cette petite pause, on décide de traverser l’île le lendemain d’ouest en est à travers la jungle. Et au niveau où l’île est la plus large. Certains nous disent de faire attention aux serpents, d’autre moins mais on y va quand même. La jungle s’appelle la rainforest ici et on le comprend bien parce qu’ il va pas mal pleuvoir et comme la forêt est dense, elle ne sèche pas avec le soleil. On trouvera un petit pamplemousse miraculeux qui nous fera beaucoup de bien ! Je pourrai utiliser pour la première fois mes techniques de grimpe sur corde apprises en primaire, sur une liane, mais Pierre sera moins compétent que moi !

Au milieu de la forêt, notre carte était un peu vague et on prendra donc un chemin beaucoup plus petit et moins fréquenté, en faisant parfois beaucoup de bruit pour effrayer les serpents ! On cherchera les oiseaux et les animaux mais on ne verra pas grand chose… On entendra par contre les perroquets endémiques de l’île. Arrivés de l’autre côté, après environ 4h de marche dans la forêt, on arrive dans une grande plantation où on se fera un deuxième pamplemousse et on essayera un nouveau fruit. On apprendra par la suite que c’est du cacao et qu’il faut faire sécher les fèves,… On va remarquer qu’on est en fait encore assez loin de la ville qu’on veut atteindre (Micoud). On va donc commencer à marcher mais un pick-up va rapidement s’arrêter et nous prendre en chemin. On passera la nuit sur la plage, après avoir galèré pour y accéder et on regrettera quelques fois l’hébergement que nous avait proposé la dame du pick-up. Le lendemain, petite journée chill pour préparer Noël ! On va donc faire les courses et on décide de cacher nos sacs dans les fourrés pour éviter de les porter. On prendra déjà notre dessert de Noël un peu prématurément. De retour à notre campement, classique, on ne retrouve plus nos sacs. Mais après quelques tergiversations, ils n’auront bel et bien pas bougé. Petite nage pas évidente entre les rochers et les grosses vagues avant de commencer notre grand feu et repas de Noël ! Le lendemain, nouveau départ à pied vers le Sud. On aura quelques embûches : chemin inexistant, rivière à passer, test de la paille magique pour boire de l’eau dans une rivière pas au top,… On notera que pour éviter trop d’efforts sur le genou de Pierre, je porte pas mal en plus et ça se voit même sur les traces ! La côte Est est très sauvage et est alimentée en permanence par les fameux alizés. Ça se voit très bien sur les arbres qui sont profilés pour survivre au mieux à ces vents ! On arrive sur une nouvelle belle plage où on compte camper après avoir nagé dans les gros rouleaux de surfeurs (nager est un grand mot, on luttait plutôt !). Mais on va rencontrer un local qui va nous offrir une noix de coco et qui va s’effrayer de tout ce qu’on va lui raconter de notre périple. Traverser la jungle, vous êtes fous, dormir sur la plage, vous êtes fous… Il va alors nous inviter à dormir chez lui et à tester son vin local. On va passer une chouette soirée, dans une maison bien rustique, à échanger sur pas mal de points. Et le lendemain, après lui avoir acheté une bouteille de vin, il va nous aider à trouver un hébergement et nous emmener en haut de la montagne du coin, le plus au Sud de l’île, où on a la vue sur l’Atlantique et la mer des Caraïbes. On va aussi le faire monter sur la petite cabine électrique du pic, pour qu’il nous prenne encore une fois pour des fous ! Les trois derniers jours, on va les passer en mode chill dans un petit cabanon au bord de la plage, pas abrité du vent, avec le toit qui s’envole presque, un peu de pluie à l’intérieur, pas d’eau courante mais un robinet d’eau de pluie, quelques cafards chez Pierre mais deux chambres et une cuisine avec salon, donc juste parfait pour nous détendre un peu et préparer la suite du voyage. On va aussi se faire des repas un peu plus élaborés. Pierre aura quand même droit à une petite bataille avec deux cafards dans sa chambre, pendant bien une petite demi heure ! Sainte Lucie, c’est terminé, vol le 29 pour la Guyane !

Sainte Lucie : Première partie

Arrivée en fanfare à Sainte Lucie, accueillis par les locaux qui nous remorquent (puisqu’on n’a plus d’essence) et qui nous mettent directement dans l’ambiance locale ! L’arrivée sur terre se fait par un accueil chaleureux : applaudissements par les bateaux déjà arrivés, félicitations de la part des gens de l’ARC qu’on avait rencontrés et rhum et musique locale offerts par Sainte Lucie. On a aussi un accueil spécifique par Mischief, notre adversaire, qui a bien gagné la bataille ! On se remet vite de nos émotions et direction un restaurant pour manger un bon repas avec des aliments frais, toujours sous cet instrument bizarre local. Première soirée bien méritée, on finira même par essayer de réveiller Mischief, notre voisin, pour terminer la soirée avec eux mais sans succès, à part se faire remballer. Le lendemain matin, petit brunch dans la marina et on rangera un peu le bateau, sous les ordres des deux autres, qu’on commence à ne plus supporter. Décision est prise qu’on quitte le navire le lendemain, on a besoin de changer d’air ! Le soir, on a une soirée avec L’ARC dans le petit village de pêche de Hanse la Raye. On part sur un gros catamaran, en mode gros touristes. Mais arrivés là-bas, c’est une grosse fête locale qu’on partagera en dansant avec eux sous les sons de gros concerts, de cracheurs de feu, de danses en tout genre ! Clairement, notre meilleure soirée de L’ARC et avec beaucoup de contacts avec les locaux. Le lendemain, jour de liberté, après s’être fait réveiller tôt par les bruits de rangement des deux autres zigotos qu’on avait apparemment réveillés en rentrant la veille. On part donc dans l’après-midi pour un petit hôtel, plutôt luxueux pour nos standards, mais parfait pour décompresser et pas trop cher. On restera là trois nuits et on préparera le reste de notre périple. On aura aussi la soirée de remise de prix de l’ARC qui sera assez mémorable, avec un petit clash impulsif de Steve qui montrera que, clairement, ils ont un petit problème :). Cette soirée est la fin de notre aventure atlantique et Pierre et moi prenons nos billets pour la Guyane le 29 décembre. On a donc deux semaines pour visiter l’île. On va commencer par abandonner Duccio en visitant Castries, la capitale, qui est un peu trop ville à notre goût. On fera ensuite avec Pierre un petit trek de remise en forme dans le nord de l’île avec deux nuits sous tente. On traversera l’île (qui est étroite au nord) et on aura nos premières introductions à la petite jungle et aux petits villages de pêcheurs. On posera nos tentes face à la mer et donc pas fort protégés par le vent des Alizés ! En repliant ma tente le lendemain, je devrai courir après sur cent mètres pour la rattraper, heureusement que le champ était grand ! Le lendemain, on continuera notre trek sur de grandes plages, assez belles, remplies de cocotiers et parfois même de vaches mais très polluées par les plastiques et énormément de tongs et semelles. On ira nager sur une petite plage moins polluée, où je me ferai écraser par les vagues sur les rochers (erreur de débutant) et Pierre se fera charger par une vache ! Des locaux nous offriront notre première noix de coco, dont on ne boit que le jus ici. On continuera notre périple et on arrivera sur une plage plus civilisée de kite, où on se fera offrir une bière par Petra, une amie qu’on s’est fait sur L’ARC. La journée se termine et en cherchant un endroit pour poser notre tente, je vois au loin un bateau échoué sur la côte, toutes voiles dehors. Ni une ni deux, on va enquêter et on trouve un bateau avec encore tout dedans mais plus personne à bord ! Je vais donc le vider de tout ce qui a de la valeur et qui pourrait nous permettre d’identifier les propriétaires et on va appeler la police qui nous dira que l’accident avait été signalé et qu’en tout cas, un des deux gars avait pu nager jusqu’à la côte. Le deuxième, on n’en saura trop rien. Pierre, en appelant les secours, perdra tout son sang-froid et dira qu’on est le matin et au Cap Vert ! On rendra tous les effets personnels à la police (en espérant qu’ils ne les voleront pas) et ils nous proposent un lift pour revenir à nos tentes. Ils vont alors s’aventurer dans des minis chemins avec le 4×4 avant de faire heureusement demi-tour et de nous laisser continuer à pied. Il y en avait un qui criait le chemin avec sa grosse calache, une autre qui se marrait et le conducteur qui se prenait des énormes trous. Moment assez typique et marrant. On finira autour d’un petit feu à faire notre popote. Le lendemain, on rejoindra Soufrière à l’Est de l’île, à l’aide d’un minibus (où on sera seuls tout le voyage) et dont le conducteur nous donnera plein de conseils. On passera d’abord par Castries où on ira manger pour la deuxième fois chez super sexy, quasi gratuit, plein de locaux et bon ! Soufrière sera la deuxième étape de notre voyage à Sainte Lucie.