Il est temps de quitter Samaipata pour la dernière étape de mon périple. J’avais rencontré un Français qui m’avait vivement conseillé le petit village de Santiago de Chiquitos, à l’est de Santa Cruz (ma destination finale). C’est dans le circuit des missions jésuites de Bolivie. Je prends donc un transport pour Santa Cruz et de là, un autre pour San Jose de Chiquitos, une étape. Le trajet commence bien, on se fait dépasser par une ambulance avec quelqu’un dedans et… les portes ouvertes !
Oui, et ce n’est pas une blague, c’est vraiment un circuit de mission jésuite avec zéro touriste mais voyez plutôt sur les photos !
Je reste à San Jose juste la nuit, dans une auberge de pélerins vieux style, pour presque rien. Le lendemain, je dois encore me démener pour arriver, enfin, à Santiago de Chiquitos, qui n’est pas loin du Brésil, dans une sorte de jungle, assez bizarre.
Le petit village est vraiment super typique, avec une grande église jésuite. Mais aucun touriste, en plus je suis pas en saison. Je demande donc où je peux loger aux premières personnes que je rencontre et ils me disent que le meilleur hôte est l’ancien directeur de l’école du village, qui a 89 ans.
Je vais ainsi me retrouver chez ce vieux monsieur, qui habite là seul et qui héberge des gens pour leur compagnie. Il me fera même à manger et je lui ferai des crêpes un autre soir. Sa maison, c’est l’ancien dortoir de l’école, donc il a pas mal de chambres ! Il est connu dans le village et j’aurai par conséquent la compagnie de pas mal de gens lors des petits déjeuners : un guide italien de l’Everest qui m’emmènera visiter le mirador du coin, un ingénieur qui veut installer le gaz dans le village et qui veut m’embaucher, …
J’étais sur un plateau en hauteur, qui dominait toute la vallée composée uniquement de forêts à perte de vue sur le Brésil. Une sorte de forêt amazonienne mais d’un autre style.
A mon retour au village, je croise un fermier immigré américain, qui me propose d’aller voir ses vaches, ce que je refuse, même si j’irai quand même lui acheter du yoghourt (le meilleur de Bolivie d’après lui), que j’affonerai d’une traite.
Le lendemain, j’irai à la recherche de cascades et de trous d’eau, en me perdant un peu sur le chemin ! Il faut préciser que pendant la nuit, il y avait eu beaucoup de vent, les volets de ma chambre s’ouvraient, le plafond me tombait sur la tête, sûrement pas la meilleure nuit !
Je me suis donc perdu, dans ce paysage sans nom. Finalement, je retomberai sur mes pattes, et j’arriverai enfin aux flaques d’eau où j’irai me baigner ! Dernier jour d’aventure et de découverte, je commence à le réaliser mais je suis content de cette fin toute paisible.