Transatlantique J11

Un jour de plus plein de rebondissements ! Je dors tranquillement ce matin quand j’entends un boum, probablement une vague. Mais j’entends après la voix de Pierre : sail in water ! Là, on se précipite tous à l’avant pour essayer de récupérer le Blue Water Runner dont la drisse (la corde qui l’attache en haut du mât) a lâché. On le récupère sans trop de soucis mais la drisse en cassant est retournée dans le mât, donc impossible de la changer facilement et c’est la seule qui nous permet de mettre notre Jenaker ou notre Blue Water Runner. Duccio va alors aller en haut du mât : pas des grosses conditions (12 nœuds de vent et pas trop de mer) mais ça bouge quand même pas mal là-haut. Il va essayer d’enfiler une corde avec un poids dans le mât pour mettre une nouvelle drisse, en vain, la corde va se bloquer dans le mât. Et il va être pris de mal de mer, on le redescend donc. Je suis ensuite envoyé pour finir le travail. Ça bouge, en effet, pas mal là-haut mais c’est sympa de voir les bancs de poissons volants voler tous azimuts. J’essaye de retirer la corde, impossible ! Je demande à ceux d’en bas de jouer un peu avec la drisse de grand voile pour débloquer le truc mais ils me répondent que je suis, en effet, accroché dessus. Échec ! Je coupe la corde et redescends.

Il faut ajouter que, pendant cette manœuvre, on réalise que le moteur ne charge plus les batteries ! Un problème n’arrive jamais seul mais ça laisse penser au pire : halte au Cap Vert ? Car avec cette avarie, on ne peut plus mettre nos voiles rapides et on doit utiliser la grand voile et notre petit foc. Ça rallonge la traversée de quelques jours quand même ! Et c’est pas comme si on avait de grandes réserves de nourriture et d’essence pour charger les batteries si elles veulent bien. Finalement, on comprend le problème des batteries, il faudra veiller à les recharger beaucoup plus souvent (heureusement qu’on a réussi à les charger un peu avec les panneaux solaires et notre éolienne). En conclusion, on se dit que ça nous fera des aventures en plus mais on commence à faire sérieusement attention à la nourriture et on est contents d’avoir nos réserves de snack perso ! Le reste de la journée, on se remet de nos émotions, on verra une baleine sauter fort haut au loin et on avance pas mal finalement et dans la bonne direction. Le bateau est, par ailleurs, moins sollicité et plus stable, ce qui est plus agréable et rassurant au niveau des casses… Parce que ça fait quand même pas mal de problèmes, là ! Je ne m’attendais pas à ça…
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