Transatlantique J3

Le vent est tombé aujourd’hui, on va donc passer une grande partie de la journée au moteur. Mais pour agrémenter un peu le tout, on aura la présence des principales occupations de l’océan ! Tout d’abord, un beau lever de soleil propice aux photos ! Ensuite, on va voir nos premières baleines… Et ce n’est même pas moi qui vais les voir mais notre ami très expérimenté, Pierre. Trois, quatre, qui, contrairement aux dauphins, se languissent doucement le long du bateau. Mais contre toute attente, elles sont assez petites, en fait. On venait de parier, Ducio et moi, que le premier qui verrait une baleine pourrait manger le premier poisson pêché, mais pas celui qui n’aurait pas vu la baleine. Comme ce n’est aucun de nous deux qui l’a vu en premier, nous annulons le pari. Car bien vite vient le premier poisson. On n’a pas réussi à l’identifier et c’était probablement un bébé car il n’était pas bien grand. Il est quand même plus grand que tout ce que j’ai jamais pêché et on le coupe avec soin.

Mais le deuxième poisson va vite être attrapé et celui-ci sera un vrai poisson d’océan ! Rick va commencer une bataille d’une quinzaine de minutes pour essayer de le fatiguer et d’arriver à remonter la canne à pêche. Ce sera une belle dorade, d’environ 90 cm et 2 kg. Sa découpe va transformer le bateau en abattoir mais on est tous contents d’avoir du poisson frais à manger.

La troisième occupation sera deux groupes d’une dizaine de dauphins venant jouer avec le bateau pendant un bon petit temps. Ça n’a pas l’air d’être les mêmes dauphins que par chez nous mais ils sont tout aussi joueurs et gracieux. On verra aussi des poissons sauter à la verticale au loin, peut-être pour essayer d’échapper aux dauphins. La nuit sera très étoilée et on fera un petit repérage des étoiles dont trois planètes alignées, Mars, Saturne et une autre. Sinon, le temps de pause passe assez vite, les watchs parfois un peu moins. Je suis avec Duccio et Rick. Et bien content d’être avec Duccio, un très bon gars mais un peu dommage de ne pas avoir Pierre. Sinon on prend un peu le rythme et j’essaye de me forcer à faire mon espagnol, à lire 60 pages de mon livre de météo et à écrire ces petits messages. Au niveau de la navigation, on a des dépressions autour de nous et on traverse une passe sans vent pour essayer d’aller attraper les alizés au plus vite.
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