Gran canaria J8

Vendredi 3

Je commence donc ma randonnée vers Sainte Lucie vers 9h. Très joli village avec de grosses maisons pittoresques et leur jardin cultivé. J’arrive à un embranchement pour sortir du village, je regarde ma carte et là une voiture arrive avec un local qui en sort. Il me voit avec ma carte et commence à m’expliquer un chemin et à me dire de le suivre. Je vais donc le suivre (à son pas de course, heureusement que je n’ai plus de nourriture dans mon sac) et essayer tant bien que mal d’exercer mon espagnol. J’ai l’impression qu’il comprend ce que je lui dis, moi j’ai plus de mal avec son accent local. En plus le rythme est soutenu, donc ce n’est pas toujours évident de parler dans l’essoufflement. Mais c’est mon premier vrai contact avec un Espagnol du cru (à part dans les magasins) et avec une personne en soi (je le cherchais un peu, mais les seules personnes que je rencontre sont des bêtes touristes et pas souvent randonneurs). On arrive à un embranchement où il va me laisser continuer ma route et moi, je vais bien diminuer la cadence parce que ça montait bien, au final. Arrivé au sommet, je regarde ma carte et me dis que c’est bête de revenir au même endroit et je change tous mes plans. En montant, je me suis retrouvé dans les nuages et dans une brume qui m’oblige même à mettre un pull parfois. Je n’ai pas grand chose comme visibilité mais ça ressemble alors à des paysages des Moors en Angleterre. Je vais continuer mon chemin en ne me souciant pas trop de l’itinéraire et je vais vite me rendre compte que je n’ai pas pris la bonne route. N’apprenant pas de mes erreurs, je vais essayer de retrouver mon chemin en azimut et je vais passer une heure à essayer de monter dans une végétation dense et aride qui ne m’aide vraiment pas. Je vais, par contre, voir mon premier lapin, l’animal le plus gros de l’île apparemment. Je rejoins enfin mon chemin, exténué, et prends, à mon habitude, ma pause de midi pour me remettre. Le reste de la journée va se continuer dans les nuages en suivant un impressionnant canyon. Je vais finalement arriver à Ingenio vers 16h3, où je vais dévaliser le petit supermarché local pour me refaire un stock de nourriture et un sac bien lourd. Je repars ensuite vers une zone de pic nic et m’éloigne de la ville ; un peu avant celle-ci, je trouve un endroit sympa avec vue sur la ville et la mer, et assez isolé. J’y mets ma tente, prépare un repas avec des légumes frais (et des Zwan) et profite de ce festin. La nuit va tout de même être mouvementée à cause du vent et d’un peu de pluie qui font pas mal de bruit sur la tente.

Itinéraire du jour :

de Santa Lucia à l’ouest de Ingenio

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